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La Roja peut rêver d'un triplé historique

Iniesta et ses coéquipiers ont souffert comme rarement depuis qu'elle posé son emprise sur le football mondial. [KEYSTONE - TOLGA BOZOGLU]
Iniesta et ses coéquipiers ont souffert comme rarement depuis qu'elle posé son emprise sur le football mondial. - [KEYSTONE - TOLGA BOZOGLU]
L'Espagne disputera sa troisième finale consécutive dans un grand tournoi après ses sacres européen en 2008 et mondial en 2010. La Roja s'est imposée au bout de la nuit après la cruelle séance des tirs aux buts face au Portugal. Très fermée, cette demi-finale avait accouché d'un triste 0-0 après 120 minutes de jeu.

L'Espagne est toujours en course pour le triplé. Les champions du monde et d'Europe se sont qualifiés aux tirs au but (0-0 a.p., 4-2 tab) contre le Portugal, au terme d'un match extrêmement heurté. Cristiano Ronaldo devra patienter pour offrir à la Selecção le premier titre de son histoire.

"CR7", cinquième et dernier tireur, n'a même pas eu l'occasion de défier en duel Iker Casillas. La faute aux ratés de Moutinho (arrêt du gardien) et de Bruno Alves (transversale). Très à l'aise dans cet exercice, le gardien espagnol a remporté au passage sa 100e victoire - première mondiale - en... 136 sélections !

Sans surprise, la première mi-temps, fermée, s'est résumée à une intense lutte physique de deux blocs cherchant à marquer leur territoire ou, plutôt, à éviter que l'adversaire ne marque le sien. Elle a surtout vu une Espagne bien malmenée par un Portugal agressif - dans le bon sens du terme - et à la ligne directrice claire.

Fluidité absente

Dans son analyse, Paulo Bento a estimé que son équipe, pour s'imposer, devait avant tout briser la relation entre la paire axiale Piqué-Ramos et son homologue du milieu de terrain Alonso-Busquets, cette relation à l'origine, d'habitude, des premiers décalages créés par la Roja. Le travail défensif de Nani-Almeida-Ronaldo en première ligne et de Meireles-Moutinho en deuxième rideau a du reste longtemps porté ses fruits.

Ronaldo est sous le choc. Le Portugal ne disputera une 2e finale d'un Euro, après celle de 2004. [TOLGA BOZOGLU]
Ronaldo est sous le choc. Le Portugal ne disputera une 2e finale d'un Euro, après celle de 2004. [TOLGA BOZOGLU]

Quand Iniesta, la veille du match, imaginait qu'il serait impossible pour les Espagnols de proposer un jeu aussi fluide qu'à l'accoutumée, il ne se doutait sans doute pas que ce serait à ce point. Rarement les champions du monde et d'Europe n'ont connu autant de soucis et commis autant de maladresses techniques que mercredi. Peut-être depuis son 8e de finale du Mondial 2010 au Cap face à cette même Selecção (victoire 1-0).

Petit triplé

Il a fallu que Del Bosque lance Pedro, à la... 87e, pour enfin voir l'Espagne percuter l'arrière-garde et non plus seulement lui tourner autour. L'ailier de poche du Barça a été à l'origine d'une première alerte rouge pour Rui Patricio, sur un tir d'Iniesta passant de peu à côté (104e). Navas a lui aussi eu sa chance mais, cette fois-ci, Rui Patricio a veillé au grain (111e).

L'Espagne, même si elle ne gagne pas dimanche à Kiev face au vainqueur d'Allemagne - Italie, a déjà signé un "petit" triplé qu'un seul autre pays européen n'avait réussi à faire jusque-là, l'Allemagne de l'Ouest. La Roja, comme la RFA en 1972, 1974 et 1976, disputera en effet sa troisième finale de grand tournoi consécutive. Olé!

si/adav

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