Modifié

Le numéro 10 de Porto Seguro, c'est lui

Jean-Pierre Salerno: directeur de l'hôtel où séjourne la Nati. Son chef  Luigi est Luxembourgeois. [Miguel Bao]
Jean-Pierre Salerno: directeur de l'hôtel où séjourne la Nati. - [Miguel Bao]
Ils sont quelques Suisses à vivre à Porto Seguro. Parmi eux, Jean-Pierre Salerno. Ce Vaudois, qui vit au Brésil depuis maintenant 15 ans, fait partie avec son patron Luigi de ceux qui ont réussi à convaincre l'équipe de Suisse de sélectionner leur hôtel. RTSsport.ch en a profité pour faire avec l'ancien junior de Vevey un petit passage en revue de la ville, de l'équipe de Suisse et de la situation sociale au Brésil.
Jean-Pierre Salerno avait préparé une banderole "veveysanne" pour l'arrivée de la Nati. [Miguel Bao]
Jean-Pierre Salerno avait préparé une banderole "veveysanne" pour l'arrivée de la Nati. [Miguel Bao]

Arrivée samedi dernier au Brésil, l'équipe de Suisse se trouve dans un endroit paisible, à 30 minutes du centre de Porto Seguro. A des années lumières de la frénésie de Sao Paulo ou de Rio, mégapoles de respectivement 12 millions et 6 millions d'habitants. Porto Seguro, littéralement la ''ville du port sûr'', car protégée par une barrière de corail, est une station balnéaire - très prisée des Brésiliens, Argentins et Chiliens - située 700 km au sud de Salvador et 1100 au nord de Rio de Janeiro.

"Au Brésil tout est grand"

"Le centre-ville compte environ 20'000 habitants, 150'000 si on englobe son agglomération. Au Brésil tout est grand. Rendez-vous compte que Porto Seguro s'étend sur 2400 km2. C'est grand comme les cantons d'Uri, Schwytz et Unterwald ", raconte Jean-Pierre Salerno tout en nous faisant visiter le marché de poisson.

Mais alors comment un Vaudois atterrit-il à Porto Seguro? "J'ai toujours eu envie de vivre au bord de la plage, des cocotiers". Voilà pourquoi, le Vaudois, qui travaillait dans une agence de musique en Suisse a fait le saut avec son épouse brésilienne et ses deux enfants il y a maintenant 15 ans. "C'est un peuple qui m'a appris les vraies valeurs. Le respect. J'avais envie de changer de vie... Ici, les gens sont moins matérialistes."

Pas de demande particulière de la Nati

Il y a 3 ans, 800 établissements hôteliers avaient envoyé leur candidature pour héberger une des 32 équipes participant à la Coupe du monde, la 20e de l'histoire. Jean-Pierre Salerno ainsi que son patron et néanmoins ami Luigi ont décroché la timbale.

"Le Cameroun voulait vraiment venir dans notre hôtel. Le dernier mot est revenu à la FIFA. Etre choisi est un signe de  qualité. C'est bon pour toute la région", se réjouit l'ancien junior de Vevey, sans dire combien coûte le séjour dans son "resort" à l'Association suisse de football. De manière générale, le tarif est d'environ 400 f

Une grande piscine trône au milieu des habitations des joueurs. [Miguel Bao]
Une grande piscine trône au milieu des habitations des joueurs. [Miguel Bao]

rancs par jour, en régime tout inclus, pour une famille composée de 2 adultes et 2 enfants.

Et quand on lui demande si l'équipe de Suisse a eu des exigences particulières concernant l'hébergement, Jean-Pierre Salerno répond que cela n'a pas vraiment été le cas. "Dans le secteur qui lui est réservé, nous avons simplement aménagé une salle de fitness extérieure avec notamment des vélos et un bain à remous. Après la Coupe du monde, nous transformerons cet endroit en bar... Nous avons proposé d'équiper chaque chambre des joueurs de consoles de jeux, mais on nous a répondu que cela n'était pas nécessaire".

"Il faudra voter juste en octobre"

Quant aux manifestions prévues dans les grandes villes du pays pendant la Coupe du monde, Jean-Pierre Salerno les comprend et estime qu'elles seront toutefois moins importantes que lors de la Coupe des confédération qui s'est tenue l'année passée. "La corruption est un gros problème dans ce pays, sans parler des insuffisances dans les secteurs de la santé, de l'éducation ou des transports... Après la Coupe du monde, les Brésiliens devront voter juste". L'élection présidentielle se tiendra le 5 octobre.

Galerie photo du centre de Porto Seguro

Porto Seguro, Miguel Bao - twitter @migbao #RTSmondial

Publié Modifié