A J-1 de son 1er match du Mondial 2014, la Suisse a donné le sentiment de transpirer la sérénité et a parfois joué la carte de l'humour. Une manière peut-être d'évacuer la pression, qui au fil des heures ne cessera de grimper L'attaquant Josip Drmic a ainsi expliqué jeudi qu'il était heureux de partager l'appartement de Porto Seguro avec Haris Seferovic. "C'est bien, Haris est propre et ordonné". Ca... chambre.
"Du plaisir à souffrir ensemble"
"Aujourd'hui il y a une atmosphère. J'ai senti un investissement et une concentration chez les joueurs. En 2010, c'était un peu dilué. Il y a beaucoup de similitudes par rapport à l'équipe de 2006 (ndlr: 8es de finale), avec des tronches", compare Michel Pont. "L'harmonie dans le groupe est bonne".
La preuve: "On est là pour faire le maximum, prendre du plaisir à souffrir ensemble et réussir quelque chose", explique un Gelson Fernandes tout heureux de pouvoir disputer une Coupe du monde dans un pays qui respire le football.
"On va jouer en équipe et faire en sorte que la Suisse réussisse". Ces paroles de confiance sortent de la bouche de Xherdan Shaqiri. A confirmer dès dimanche.
Des paramètres incontrôlables
Avec un Euro et désormais 3 Coupes du monde à son actif, Philippe Senderos joue également la carte de l'union sacrée:
"Tout le monde se sent concerné jusqu'à maintenant. Il faut essayer de garder cette mentalité. On va tous
vibrer et être prêts contre l'Equateur".
Pour Valon Behrami tout le groupe s'est "très bien entraîné. Malgré cela, il peut toujours y avoir des paramètres que nous ne pouvons pas contrôler". C'est la fameuse glorieuse incertitude du sport. "La pression est là mais elle ne doit pas absorber notre énergie".
L'infatigable milieu de terrain tessinois, qui a mûri depuis son expulsion contre le Chili lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud, se dit plus relâché.
La plus forte depuis novembre 2006
Autre joueur fougueux de la nationale, Stephan Lichtsteiner estime que cette Suisse-là est "la plus forte" depuis qu'il porte le maillot de la sélection (sa 1ère cape remonte à novembre 2006). "On sait depuis des mois que nous sommes très forts (ndlr: 7 victoires, 3 nuls, 17 buts marqués, 4 encaissés lors des qualifications). Reste maintenant à montrer toutes nos qualités sur le terrain dès dimanche contre l'Equateur".
En attaque, les espoirs helvétiques reposeront sur Josip Drmic.
"J'effectuerai mon travail au mieux. Il s'agit de la Coupe du monde. Je sais donc que je ne disposerai que de très peu d'espaces. A moi de saisir chacune
des opportunités qui se présenteront à moi."
Le bonjour de Caicedo
Dimanche à Brasilia à 18h00 heure suis-se, la Nati affrontera pour la 1ère fois de son histoire l'Equateur de Caicedo (ex-coéquipier de Stocker et Sommer à Bâle de 2006 à janvier 2008) mais surtout d'Antonio Valencia (Manchester United).
"L'Equateur dispose d'un gros potentiel offensif et de grosses... lacunes défensives. Il se projette très vite vers l'avant. Cela laissera du coup des espaces derrière", analyse Michel Pont.
La Suisse aura donc une carte à jouer. "Je pense que l'Equateur commencera très fort. Il s'agira au départ de ne pas prendre de risque et de petit à petit prendre le jeu à notre compte", estime Valon Behrami. "Montrons nous patients et ne subissons pas le jeu."
Porto Seguro, Miguel Bao - twitter @migbao #RTSmondial