Mathématiquement, l'Allemagne et les USA abordent ce dernier rendez-vous du groupe G en position de force, avec 4 points chacune et des différences de but positives (+4 et +1); Ghana et Portugal n'en comptent qu'un, et des différences négatives (-1 et -4).
Décrocher la première place devrait permettre d'éviter en 8e de finale la Belgique de Hazard, en tête de la poule H avant les matches de jeudi, devant l'Algérie, la Russie et la Corée du Sud.
Mathématiquement confortable, la situation l'est moralement un peu moins, avec en filigrane le souvenir du fameux "match de la honte". A Gijon, lors du Mondial 1982 en Espagne, l'Allemagne et l'Autriche avaient gelé au bout de dix minutes un résultat (1-0) qui les qualifiait toutes deux au détriment de l'Algérie.
La présence de Klinsmann déterminante?
A sa tête se trouve Jürgen Klinsmann, champion du monde avec l'Allemagne à peine réunifiée en 1990 et ex-sélectionneur de son équipe nationale (2004-2006), avec comme adjoint Joachim Löw, son successeur et désormais homologue adverse.
Alors, on s'arrange ? Chez les Européens, on oppose à cette idée un "non catégorique", selon le sélectionneur adjoint Hansi Flick, ou du côté des joueurs, comme Hummels, qui estime que "ce serait antisportif et injuste de faire ça".
Même tonalité chez les Américains. "Nous sommes bons amis et je fais mon job qui est de tout faire pour que nous nous qualifiions pour les 8e de finale", a assuré "Klinsi", capitaine des champions d'Europe en 1996 avec comme buteur décisif en finale Oliver Bierhoff, actuel manageur de la "Mannschaft".
Klinsmann, selon lequel la victoire figure "dans l'ADN" des deux sélections, reconnaît cependant qu'il s'agit d'un match "particulier" pour lui, le genre d'expérience "qui n'arrive peut-être qu'une fois dans une vie". Et en bon patriote, il "croisera les doigts" pour sa Mannschaft "une fois passées les 90 minutes".
Les Etats-Unis comptent cinq joueurs germano-américains dans leur groupe, dont un certain, Jones, qui a disputé trois amicaux avec l'Allemagne avant d'opter pour son autre pays.
afp/bond
Portugal ou Ghana, gagner et espérer
Quand tout semble se liguer contre vous, il ne reste plus que la volonté et le caractère pour vous sauver. Anéanti par les blessures, le Portugal se lancera, avec la force du désespoir, à l'assaut du Ghana jeudi à Brasilia, dans le groupe G de la Coupe du monde.
Pour les Portugais et les Black Stars, la donne est simple. Celui des deux qui s'imposera - condition sine qua non - pourrait rattraper soit l'Allemagne, soit les Etats-Unis et peut-être arracher au goal average une place en huitièmes de finale. Pour autant - autre condition sine qua non - que la Mannschaft et les Boys ne fassent pas match nul, ce qui les qualifierait tous deux.
Les Portugais voulaient pourtant tellement s'illustrer au Brésil, pays avec lequel ils entretiennent d'évidents liens étroits. Toutefois, à la relative solitude de CR7 dans le dispositif de Paulo Bento est venue s'ajouter une cascade de blessures qui ont dévasté le vestiaire.
Certes, les Black Stars se sont inclinés face aux Américains en entrée mais ils ont aussi manqué de réussite, au cours d'un match qui aurait tout aussi bien pu basculer de leur côté. Pas en veine non plus contre la Mannschaft, les Ghanéens espèrent vraiment que la chance va tourner jeudi. Tant à Brasilia qu'à Recife, lors d'un Allemagne - Etats-Unis qui pourrait décider de leur sort.