"Les places sont très chères. Il faut au moins débourser l’équivalent de 1000 dollars pour peut-être avoir un ticket », explique Sebastian avec l’accent chantonnant qui caractérise tant les Argentins.
200 millions de Brésiliens derrière la Suisse
La sélection argentine pourra compter sur près de 30'000 de ses fans dans le stade Itaquera. La Suisse, elle, aura tout le Brésil, soit 200 millions d’habitants (!), derrière elle. Ceci est dû à l’éternelle rivalité qui oppose les Auriverde à l'Albiceleste. "Cette rivalité a toujours existé... Nous chambrons les Brésiliens avec des chansons et eux font de même avec nous. Brésil-Argentine c’est un clasico, un peu comme River Plate-Boca Juniors en Argentine", précise Sebastian.
Maradona encore au-dessus de Messi
Quand on lui demande de nous parler de l’équipe d’Argentine dans cette Coupe du monde, Mariana soupire. Il y a un évident mélange de nervosité et d'espoir: "Elle ne m’a pas encore convaincue. Elle peut faire beaucoup mieux. C'est le moment d'y arriver car des millions d’Argentins attendent une victoire finale". L’Argentine attend un titre depuis... 1986. C’était avec Diego Armando Maradona.
"Maradona et Messi sont deux grands", explique Mariana avant de poursuivre: "Il manque à Messi la grinta contagieuse et le charisme qu’avait Maradona. Maradona était un leader. Messi a plus l’air d’une personne normale". Et si on retirait Messi de l’équipe alors? "Pas ça, s’il vous plaît! C’est comme si vous enleviez Neymar au Brésil. Impossible à concevoir’’, souligne Mariana.
Sebastian est lui un peu plus nuancé quand on lui parle de Maradona et de Messi: "Actuellement, Maradona a encore un autre statut mais cela pourrait changer si Messi venait à gagner une Coupe du monde".
"Actuellement, tout repose sur Messi"
Sur le papier, l’équipe d’Argentine cuvée 2014 a fière allure: Zabaleta, Mascherano, Higuain, Di Maria, … et bien évidemment Messi. Les attentes sont énormes. "A mon avis, l’Argentine doit arriver à chaque Coupe du monde au moins en demi-finale. Arriver en huitième ce n'est rien… Si on n'atteint pas les demi-finales au moins, c’est un échec total. Depuis 1990, nous ne sommes plus en finale. Il est temps que cela change’’, espère Sebastian.
Avec Messi, déjà auteur de 4 buts depuis le début de la Coupe du monde, la Suisse aura un sacré client en face. "Si Messi n’était pas dans l’équipe, je ne suis pas convaincu que nous serions en huitièmes de finale... Nos adversaires ont compris que tout tourne autour de Messi. On est Messi dépendant. Il y a lui et 10 autres joueurs autour… Espérons que Messi s’illumine mardi. Car sinon, ce sera très compliqué. Même contre la Suisse. On a de très bons joueurs mais ils cherchent tous à lui donner le ballon. Ils doivent prendre plus de responsabilités. Actuellement, tout le poids repose sur Messi. Ils attendent qu’il fasse la différence", regrette Sebastian.
Un Suisse? "… Federer"
De l’équipe de Suisse, Mariana et Sebastian ne savent pas grand-chose. "Il y a quelques Suisses qui jouent à Naples avec Higuain, non?", rétorque fièrement Mariana. "Il y en a un… comment il s’appelle déjà? Shaqi comment ? Celui qui a marqué 3 fois contre le Honduras. J’espère qu’il dormira contre nous", plaisante Sebastian tout en ajoutant qu’il connaît un Suisse… "Federer".
Il est temps de quitter Mariana et Sebastian. Mais avant, la question qui "fâche": Et si l'Argentine venait à être éliminée par la Suisse? "Je n’ose même pas imaginer ce scénario. Si j’y pense, j’ai peur que cela se produise... L’Argentine a les joueurs, le palmarès… elle gagnera au minimum 2-0…".
"L'Argentin est un sentimental… Il ne peut pas imaginer une élimination. Et en plus, on joue au Brésil. Tout le pays sera contre nous… Si on perd, on quittera très très vite le Brésil", plaisante Sebastian. Au Brésil, la Suisse de Hitzfeld resterait bien quelques jours de plus. Pour cela, elle devra se montrer très agressive, compacte et réaliste au possible devant le but argentin.
Galerie photo de la ville de Sao Paulo
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Sao Paulo, Miguel Bao- twitter @migbao #RTSmondial
Référence au match diffusé en direct le 1er juillet sur RTS Deux à 18h00: Argentine - Suisse, Coupe du monde de la FIFA 2014
Un arbitre suédois au sifflet
Le Suédois Jonas Eriksson dirigera les débats mardi à São Paulo lors du 1/8 de finale de la Coupe du monde opposant l'Argentine à la Suisse. L'arbitre de 40 ans, qui exerce le métier depuis 20 ans, officiera pour la 3e fois de la compétition.
Eriksson avait arbitré les matches de poules Ghana - Etats-Unis (1-2) et Brésil - Cameroun (4-1). Il y a deux ans, il avait déjà été retenu pour l'Euro où il avait dirigé les rencontres Pays-Bas - Allemagne (1-2) et Grèce - Russie (1-0), là aussi en phase de poules.
L'Algérien Djamel Haimoudi a de son côté été choisi pour arbitrer le 2e huitième de finale qui aura lieu mardi. Il s'agit de la rencontre Belgique - Etats-Unis. /si