Face aux craintes d'attentats, les renforts de policiers, qui seront environ 37'000 pendant les Jeux du 7 au 23 février, sont déjà visibles partout dans cette agglomération de 350'000 habitants au bord de la mer Noire.
Voyageurs sous la loupe
Des membres des forces de l'ordre sont déployés sur la route d'une cinquantaine de kilomètres reliant les installations olympiques du "pôle mer", proches de l'aéroport, à celles du "pôle montagne", à Krasnaïa Poliana. Deux sites reliés également par une voie de chemin de fer construite pour les JO.
A la gare d'interconnexion proche de l'aéroport - une impressionnante construction en verre -, les voyageurs sont inspectés de la tête au pied, une première fois à l'entrée, et une seconde fois à l'étage. Là, obligation d'allumer tous les objets électroniques - smartphones, tablettes, ordinateurs - sous les yeux des policiers.
Même refrain en montagne
Même refrain pour la sécurité en montagne. Le skieur ou simple visiteur doit se soumettre à des contrôles draconiens identiques à ceux de la gare pour accéder aux télésièges. Et au pied de chaque télésiège, des policiers.
Dans les trains desservant les installations olympiques, policiers et membres du service de sécurité des chemins de fer russes effectuent en permanence des patrouilles.
Comme un poste-frontière
A Sotchi, les entrées de la ville sont contrôlées par la police, comme à un poste-frontière. L'accès aux véhicules venant de l'extérieur est interdit jusqu'à fin mars, après les Jeux paralympiques (7-16 mars), sauf pour les titulaires d'une accréditation.
Depuis l'entrée en vigueur des mesures de sécurité renforcées le 7 janvier, une clôture grillagée de quatre mètres de haut a été érigée autour de la gare ferroviaire du centre-ville. L'accès s'effectue par un bâtiment préfabriqué dans lequel les voyageurs sont inspectés de la tête au pied.
si/lper
Menaces sur Sotchi
La sécurité est un enjeu majeur de ces Jeux, dans une zone située à quelques centaines de kilomètres des petites républiques instables du Caucase du Nord, où les forces de l'ordre russes sont confrontées à une rébellion islamiste. En juillet, le chef de cette mouvance, Dokou Oumarov, avait appelé à empêcher "par tous les moyens" la tenue des JO, dont le président Vladimir Poutine entend faire une vitrine de la Russie.
Fin décembre, deux attaques suicide ont fait 34 morts dans une gare et un trolleybus à Volgograd, dans le sud de la Russie, à 700 km de Sotchi. Et dans une vidéo diffusée la semaine dernière, des islamistes du Caucase russe ont menacé de commettre des attentats pendant les Jeux.