D'ici à la fin des JO de Sotchi, le public connaîtra les noms des successeurs à la fondeuse canadienne Beckie Scott et au hockeyeur finlandais Saku Koivu, qui arrivent au bout de leur mandat de huit ans à la commission des athlètes.
Déjà cinq Suisses au CIO
Didier Cuche est en concurrence avec 8 autres postulants pour les deux sièges à repourvoir. Il revient aux 2870 sportifs participant aux JO de Sotchi de donner leur voix, lors d'un vote qui s'étale du 31 janvier au 19 février.
Le fait que cinq Helvètes soient déjà membres du CIO - Patrick Baumann, Sepp Blatter, René Fasel, Gian-Franco Kasper et Denis Oswald - n'est pas un obstacle aux yeux de Cuche: "Les athlètes ne vont guère en tenir compte. Leur premier critère est de voter pour un compatriote, ou alors un candidat de leur sport. En troisième lieu, les hommes votent pour de jolies dames, et les dames pour de jolis messieurs", relève le Neuchâtelois, estimant, avec un sourire empreint d'autodérision, que ce troisième critère n'était pas forcément à son avantage.
Cuche fait face à de redoutables rivaux. A commencer par le Norvégien Ole-Einar Björndalen, le "king" du biathlon, qui vient de rafler à Sotchi le 7e titre olympique de sa longue carrière, à l'âge de 40 ans. Il y a aussi la Canadienne Hayley Wickenheiser, triple championne olympique en hockey sur glace, la biathlète biélorusse Darya Domracheva, le fondeur italien Pietro Piller Cottrer et quatre skieurs alpins (en plus de Cuche): la Finlandaise Tanja Poutiainen, la Croate Ana Jelusic, la Tchèque Sarka Zahrobska et l'Autrichien Kilian Albrecht.
Les candidats doivent impérativement avoir participé aux JO de 2010 ou à ceux de 2014.
Beaucoup de concurrence en ski alpin
Didier Cuche regrette qu'il y ait autant de postulants issus du ski alpin: "Comme les votants ne peuvent choisir qu'un(e) seul(e) candidate d'un même sport, cela réduit naturellement nos chances, à nous représentants du ski alpin. Avec cinq candidats issus de ce sport, nous nous faisons concurrence."
Sur place, l'ancien Suisse de l'année (en 2011) suit avec intérêt les compétitions et observe en coulisses. Il a par exemple assisté à l'entraînement des biathlètes et s'est fait expliquer les secrets du saut à ski.
Les candidats n'ont pas le droit de faire réellement campagne. Leurs portraits sont présentés dans les maisons des athlètes, une "présence" qui doit suffire aux yeux du CIO. En particulier, Cuche et Cie ont l'interdiction de faire du lobbying en salle à manger. Les athlètes doivent pouvoir se sustenter sans être dérangés...
si/dbu