Celui que l'on surnomme "I-Pod" a eu quatre ans pour ruminer son échec des JO de Vancouver, où il avait échoué à la plus mauvaise place, la 4e.
"I-Pod" n'est plus le même athlète qu'à Vancouver
Agé de 25 ans, Iouri Podladtchikov a mûri. Il a même changé radicalement, se transformant en un professionnel attaché au moindre détail dans sa préparation. Il s'est construit son propre centre d'entraînement dans un entrepôt, installant un trampoline XXL ainsi qu'un half-pipe de skateboard. Il sait en outre s'accorder les plages de repos nécessaires à son bien-être.
Iouri Podladtchikov a conquis deux titres mondiaux depuis les JO 2010, un sur le circuit TTR en 2012, l'autre estampillé FIS en 2013. Mais en l'absence de Shaun White, dont la présence demeure bien le principal garant de la crédibilité d'une compétition. Le moment est venu pour le Zurichois de prouver qu'il n'a rien à envier à l'homme aux quinze succès dans les X-Games.
Tous les voyants sont au vert. Natif de Moscou, Iouri Podladtchikov joue à domicile comme il ne cesse de le répéter, et il aime ça. Il a d'ailleurs tenu à recréer une atmosphère familiale à Sotchi, louant une maison afin de peaufiner les ultimes détails en compagnie de son coach Marco Bruni dans une ambiance qu'il préfère décontractée.
Shaun White sous pression
"I-Pod" n'a certes pas pu obtenir mieux qu'un 6e rang dans l'épreuve de "Superpipe" des X-Games, auxquels Shaun White n'a pas participé. Mais Marco Bruni est persuadé que les trois excellentes journées d'entraînement passées à Aspen ont plus de valeur qu'un résultat de premier plan décroché dans la station du Colorado.
Shaun White n'aborde en revanche peut-être pas cette compétition dans les meilleures dispositions. L'Américain de 27 ans a renoncé à l'épreuve de slopestyle à Sotchi, ne voulant prendre aucun risque après s'être blessé à un poignet quelques jours plus tôt à l'entraînement.
"Il a sans doute trop tiré sur la corde. Cela pourrait faire notre jeu", affirme d'ailleurs un Marco Bruni ravi que son protégé ait su se préserver en cette période cruciale de préparation olympique. Mais Marco Bruni sait cependant mieux que quiconque que Shaun White demeure une bête de compétition, à l'aura sans égal dans le monde du snowboard.
si/bond