Cette distance - qui se disputera en skating dimanche - semble pourtant taillée pour le fondeur du Val Müstair. Et avec son endurance hors du commun, il se profile à chaque fois parmi les grands favoris des 50 km. Mais sans vraiment confirmer jusqu'ici.
Cela n'avait ainsi ni marché aux Mondiaux de Liberec en 2009 (fatigué il avait déclaré forfait), ni à ceux d'Oslo en 2011 (20e en raison notamment d'un matériel peu performant).
En pleine forme en revanche l'an dernier à Val di Fiemme, il avait été victime d'une chute après une vingtaine de kilomètres, laissant son compagnon d'échappée suédois Johan Olsson filer seul vers l'or, Cologna terminant "seulement" avec l'argent.
Effacer la désillusion de Vancouver
C'est toutefois aux Jeux de Vancouver en 2010 que le Grison avait connu sa plus grosse désillusion sur 50 km. Irréprochable pendant 49,9 km, il était tombé dans le dernier virage alors qu'il tentait de faire l'extérieur à... Johan Olsson. Le temps de se relever, son grand rival norvégien Petter Northug s'était déjà paré d'or devant l'Allemand Alex Teichmann et Olsson.
Autant dire que Cologna aura à coeur dimanche de briser la malédiction du 50 km. Comme lors de ses dernières tentatives sur la distance, il sera très attendu. Il n'a même jamais abordé un 50 km avec une telle cote, après ses démonstrations de la première semaine sur 15 et 30 km.
Egaler Simon Ammann
Il faut toutefois compter sur Cologna pour se remobiliser une dernière fois. "Je me sens bien, prêt à m'attaquer à une nouvelle médaille", a-t-il ainsi assuré jeudi, se disant très confiant dans ses capacités de récupération, mais aussi dans le matériel qui lui sera mis à disposition.
Cologna sait aussi qu'il a rendez-vous avec la légende dimanche. "J'ai déjà écrit une page d'histoire, mais je suis conscient que ce n'est peut-être pas fini", a-t-il dit, faisant notamment allusion à Simon Ammann.
Avec ses trois médailles d'or aux Jeux (deux à Sotchi, une à Vancouver), le Grison n'est en effet plus qu'à un titre du sauteur st-gallois, le Suisse le plus doré dans l'histoire des Jeux d'hiver.
si/jbla