L’année 2020 a été douloureuse sur le plan sportif pour Lucas Malcotti. Le Valaisan âgé de 26 ans a vécu une saison blanche et vu son rêve olympique s’envoler en août dernier en raison du Covid-19. "J'ai dû prendre sur moi. Les Jeux, c'est un objectif qui représente quatre ans de travail. Il a fallu repenser toute la 'planif ' de la saison ce n'était pas évident".
Mais il y a deux semaines, le champion du monde 2018 d’épée par équipes a enfin pu remonter sur les pistes d’un tournoi de Coupe du monde. C’était à l’occasion de l’étape de Kazan en Russie, où il a pu valider par la même occasion sa place au sein de l’équipe de Suisse pour les JO.
"C’est un gros ouf de soulagement. Après deux ans de qualifications, on a enfin décroché notre billet. C’est vraiment un rêve qui se réalise".
Il faut dire que le Covid a complètement effacé l’escrime du paysage sportif puisqu’aucune compétition n'a pu se tenir. "Cela a sans cesse été repoussé. Ce n’est pas facile de s’entraîner quand il n’y a pas d’échéance. Tu ne sais pas quand tu dois être en forme donc c’était assez rude".
Malgré tout, Lucas Malcotti ne s’est pas pour autant démobilisé. "L’année dernière n’était pas agréable mais je me suis fixé d’autres objectifs. J’ai pu travailler sur d’autres choses et j’ai quand même pris beaucoup de plaisir à m’entraîner avec une nouvelle équipe. Mon entraîneur a en effet décidé de rentrer en France mais cela m’a donné une nouvelle impulsion, puisque j’ai pu travailler avec d’autres personnes", se réjouit-il.
Les Jeux? Le moment où il faut briller
"J’ai pris cela comme un nouveau challenge, une nouvelle motivation. Ça m’a vraiment davantage aidé que si on avait continué dans la même routine. Sur le plan professionnel, l’escrimeur a également profité de terminer sa formation de géo-mathématicien. J’ai dû m’occuper comme je pouvais. J’ai essayé de me trouver d’autres passions comme par exemple le golf", sourit-il.
Cet été, Lucas Malcotti s'envolera pour le Japon où il y disputera ses premiers Jeux. Un rêve pour le Valaisan. "Les JO, ça représente tout pour un escrimeur. C’est le moment où il faut briller, l’objectif ultime. C’est là ou on peut exploser et montrer notre sport, surtout si on décroche une médaille", conclut-il tout sourire.
Lausanne, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud
JO de Tokyo et vaccin
Les athlètes devront peut-être passer par la case vaccin s'ils veulent défendre leurs chances lors des Jeux olympiques de Tokyo. Une éventualité qui n'effraie pas Lucas Malcotti.
"Si on m’oblige à le faire, c’est clair que je vais le faire. Après, j’ai eu le Covid il n’y a pas longtemps et j’ai juste souffert d’une grippe. On m’a toujours dit que j’avais un bon système immunitaire mais si je dois le faire, je le ferai".