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Le retour des Russes met la discipline en émoi

Première fédération internationale à s'être positionnée pour un retour des Russes et Bélarusses en compétitions internationales à un an et demi des JO 2024, l'escrime se retrouve secouée par des tensions fortes. En attendant que le Comité international olympique se montre plus précis.

Début mars, un congrès de la Fédération internationale (FIE) a autorisé la participation des Russes et Bélarusses aux épreuves du circuit mondial, qualificatives pour les JO 2024 (26 juillet-11 août).

Mais une semaine après le vote de la FIE, la Fédération allemande a renoncé à l'organisation de l'étape de Coupe du monde de fleuret féminin prévue début mai à Tauberbischofsheim et programmée dans le parcours de qualifications.

Poznan scrutée

Une autre épreuve de Coupe du monde de fleuret féminin est scrutée, celle prévue à Poznan (Pologne), les 21 et 22 avril. Elle devrait être la première à accueillir les tireuses russes et bélarusses, dans un pays frontalier avec l'Ukraine et le Bélarus, où Vladimir Poutine vient d'annoncer qu'il souhaite déployer des armes nucléaires "tactiques". La position actuelle des organisateurs est de ne pas laisser les Russes et les Bélarusses participer à ce tournoi.

En plus de ces doutes surgissant dans les pays organisateurs de compétitions, la FIE doit faire face à l'opposition de certains tireurs, qui ont manifesté leur désaccord avec la décision prise le 10 mars (cf. encadrés).

>> A lire aussi : Le CIO recommande le retour des Russes en compétition

agences/tai

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Les stars manifestent leur désaccord

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, plusieurs grands noms de l'escrime ont pris directement position en répondant "Non, je ne suis pas d'accord", en réponse à la décision prise par la FIE début mars. Parmi eux, le fleurettiste américain Gerek Meinhardt, 2 fois médaillé de bronze olympique (2016, 2021) ou encore la fleurettiste américaine Lee Kiefer, sacrée aux JO de Tokyo.

On y voit également la championne olympique ukrainienne Olga Kharlan, qui a en parallèle résumé son sentiment en 3 mots: "Déception, colère, injustice". La Fédération ukrainienne a annoncé qu'elle boycotterait toute compétition incluant des Russes et Bélarusses.

Fencing athletes united against @FIE_fencing decision to allow Russia and Belarus to compete in international sport. @Olympics and FIE continues to be on the wrong side of history. @GlobalAthleteHQ @athleten_de pic.twitter.com/VH5s08rJL1

— Rob Koehler (@RobKoehler2) March 17, 2023

Plus de 300 escrimeurs demandent au CIO de maintenir l'exclusion des Russes

Plus de 300 escrimeurs ont en outre demandé dans une lettre ouverte adressée au CIO de maintenir ses recommandations de suspension contre les Russes et Bélarusses, autorisés début mars à réintégrer les tournois internationaux.

La commission exécutive du CIO se réunit mardi pour clarifier sa position sur cet éventuel retour, alors que les athlètes des 2 pays sont exclus des compétitions internationales depuis plus d'un an et l'invasion de l'Ukraine par la Russie.