Dimanche, le match GC - Lucerne avait dû être interrompu en raison du comportement de "supporters". Pendant longtemps, Edmond Isoz et la Ligue ont botté en touche arguant que les clubs n'étaient pas responsables des débordements de certains ultras. Qu'en est-il aujourd'hui?
Si on avait une police fédérale, le problème serait probablement résolu depuis longtemps
"Le foot est un reflet de la société donc on y retrouve les mêmes phénomènes que ce soit sur le plan financier ou au niveau de la violence et du hooliganisme. Dans le cas de Grasshopper, le problème du hooliganisme est aussi le reflet d'un problème d'un management. Beaucoup d'erreurs ont été commises. Ce club avait beaucoup de moyens. Cette descente aux enfers est liée au fait que le club n'a plus de stade. Il joue dans un 'no man's land' parce que le stade du Letzigrund, c'est tout sauf un plaisir pour aller voir un match de foot" analyse-t-il tout en pointant du doigt le système suisse. "Il y a 26 cantons, donc 26 directeurs de polices cantonales. Si on avait une police fédérale, le problème serait probablement résolu depuis longtemps car on appliquerait les mêmes règles partout."
Entre le 3e et le 9e, on joue contre la relégation
Sur le terrain, Edmond Isoz est revenu sur le football romand partagé entre l'euphorie de la montée de Servette en Super League et les déboires de Sion et de Xamax qui jouent leur maintien dans l'élite mercredi soir.
"Le vrai problème qu'il y a aujourd'hui, c'est qu'il y a deux clubs qui jouent tout en haut, il y a Grasshopper qui est en bas, et entre le 3e et le 9e, on joue contre la relégation. Ce n'est pas possible que la Ligue n'ait pas pris les mesures qui s'imposent pour revoir le modus de la Super League aujourd'hui...".
Edmond Isoz va même plus loin. "Il faut remodifier la structure du football suisse et de la Super League, et probablement faire disparaître la Challenge League".
fg