La Super League reprend ses droits ce vendredi avec un électrique choc entre le FC Sion et le FC Bâle. Inutile de dire qu’après sept semaines de pause, l’ouverture du championnat est très attendue. La chasse aux BSC Young Boys, le retour dans l'élite du Servette FC et la course à l’Europe convoquent l’enthousiasme et l’impatience. Cette ferveur s’accompagne également de la découverte des nouveaux visages chargés d'ouvrir cette cuvée 2019/2020. Parmi les nombreux mouvements ayant jusqu’ici animé la trêve, le retour au pays de Valon Behrami est celui qui suscite la plus grande excitation.
Ancien capitaine de l’équipe nationale, joueur et homme au grand cœur, le Tessinois de 34 ans est censé donner au FC Sion tout ce qui lui manque depuis des lustres: de la hargne, de l’expérience, de l’intelligence, du leadership, surtout. «Il est le joueur qu’il nous fallait», répète Christian Constantin. Son arrivée en Super League charrie toutefois son lot d'interrogations. Quid de sa forme physique après ses problèmes aux genoux et à une cheville?
Motivé comme jamais, Behrami se dit persuadé de pouvoir rassurer tout le monde. Et redonner des couleurs au FC Sion.
Arnaud Cerutti
Vincent Sierro, un cap à franchir
Après s’être révélé au FC Sion, Vincent Sierro n’a certes jamais percé au SC Freiburg, mais son passage par la Bundesliga lui a non seulement permis d’engranger de l’expérience mais aussi d’être ensuite prêté au FC Saint-Gall, où il a réalisé une saison d’exception l’an dernier.
Milieu de terrain polyvalent et talentueux, le Valaisan a décroché un contrat très intéressant à Young Boys, qui veut en faire l’un de ses nouveaux piliers. Le joueur de 23 ans a tout pour réussir dans la capitale et pour franchir un dernier cap, qui devrait le mener en équipe nationale.
Vincent Sasso, la vraie muraille?
Néopromu, le Servette FC veut voir plus haut que le seul maintien et cela passe d’abord par une défense de fer. Alors, pour offrir à l’excellent Steve Rouiller un complément de poids, les Grenat sont allés débaucher Vincent Sasso (Belenenses). Formé au PSG puis à Nantes, le Français de 28 ans a fait son trou au Portugal et exposé son potentiel à Sheffield Wednesday.
Tout le monde en dit le plus grand bien et ses premières sorties montrent un joueur calme, doté d’un excellent sens du placement et d’une bonne relance. Et s’il constituait le premier étage de luxe de la «fusée» genevoise?
Joël Magnin relève un gros pari
On ne pourra pas lui reprocher d’être resté dans sa zone de confort. Bien au contraire, même! Alors qu’il dirigeait les M21 de Young Boys, Joël Magnin n’a pas hésité à accepter de prendre les rênes de Neuchâtel Xamax. Un immense pari avec un club qui possède actuellement tout sauf un vrai effectif de Super League.
L’ancien buteur de GC devra vraisemblablement réaliser un miracle pour que les «Rouge et Noir» puissent se maintenir. «J’ai choisi la difficulté», concède-t-il. On ne saurait dire autre chose.
Fabian Lustenberger, capitaine attendu
Il est peut-être l’un des joueurs suisses les plus sous-estimés de la décennie écoulée. Ancien milieu de terrain reconverti en défenseur central, Fabian Lustenberger a réalisé une immense carrière avec le Hertha Berlin, où il a passé onze saisons dont plusieurs en tant que capitaine.
De retour en Suisse, à Young Boys pour faire oublier Steve von Bergen, «Lusti» (31 ans) a tout pour s’imposer en nouveau patron du tenant du titre. Signe encourageant: en moins de six semaines, il a déjà hérité du brassard.