Si l'épidémie de coronavirus continue, "le plus logique serait de dire qu'on annule tout et on repart sur la situation du début de saison", a lancé le patron de l'OL vendredi dans Le Monde.
Décréter une "saison blanche", sans attribution de titre ni relégation, permettrait d'éviter "à ceux qui sont concernés par le bas du tableau de se retourner contre la LFP et la FFF", a appuyé le dirigeant. L'argument juridique soulevé par Aulas, par ailleurs président du collège des clubs de L1, a déclenché les moqueries de Dimitri Payet.
"Mais il est sérieux celui-là?", a réagi le milieu de Marseille, 2e de L1 alors que Lyon pointe au 7e rang. Annuler la saison en cours permettrait à l'OL, 2e du précédent exercice, d'être qualifié en C1 l'année prochaine.
Samedi, le président de l'OL en a remis une couche sur Twitter, relayant l'appel de la vice-présidente de West Ham, Karren Brady, à déclarer la saison de Premier League "nulle et non avenue". "Tous les pays sont touchés par cette pandémie et doivent apporter des réponses", a-t-il commenté.
afp/ace
La présidente n'a pas apprécié
Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la LFP, a visiblement peu apprécié les sorties médiatiques de Jean-Michel Aulas. "Le football, c'est la solidarité entre les 40 clubs (de L1 et L2, ndlr) et l'ensemble des acteurs du foot, alors ces paroles n'engagent que lui", a répondu la dirigeante, interrogée sur BeIN Sports.
Les autres pas d'accord
L'ensemble des clubs de Ligue 1, à l'exception de Lyon, a en tout cas exprimé son envie de voir le championnat connaître sa conclusion sur les terrains, quitte à prolonger l'exercice au-delà du mois de mai. "On risque de terminer un peu plus tard mais ce n'est pas un problème à mon goût, expose l'entraîneur de Strasbourg, Thierry Laurey. Si on termine le championnat, ce sera les mêmes équipes, donc "l'équité" sera respectée." Avat de questionner: "Si on annule, comment vous faites pour l'Europe?".
Un coup de pouce pour les relégables
Une saison blanche, sans relégation, rendrait service aux équipes actuellement en danger, comme Toulouse (20e), Amiens (19e) voire Nîmes, en position de barragiste. Mais même l'entraîneur des Crocodiles ne veut pas entendre parler d'une telle solution. "En tous les cas, on ne pourrait pas se réjouir d'une telle décision. C'est inconcevable même si Nîmes, aujourd'hui, en profiterait", affirme Bernard Blaquart.