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Fin de saison à cause du coronavirus; Belgique et Écosse vont-elles défier l'UEFA?

Jozo Simunovic du Celtic et Lukasz Teodorczyk d'Anderlecht combattaient en 2017. Les clubs écossais et belges sont aujourd'hui sous pression. [AFP - Stéphanie Lecocq]
Jozo Simunovic du Celtic et Lukasz Teodorczyk d'Anderlecht combattaient en 2017. Les clubs écossais et belges sont aujourd'hui sous pression. - [AFP - Stéphanie Lecocq]
L'ultimatum de l'UEFA menaçant d'exclusion des Coupes d'Europe les championnat tentés, comme la Belgique, de mettre un terme prématuré à leur saison en raison du coronavirus, déboussole aussi le modeste championnat écossais qui y voyait un choix raisonnable.

Jeudi, le conseil d'administration de la Pro League belge avait "décidé à l'unanimité qu'il n'était pas souhaitable de poursuivre la compétition après le 30 juin". Cet avis doit être ratifié par l'Assemblée générale le 15 avril. Samedi, la PL a expliqué qu'elle avait eu un entretien avec le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin et qu'une solution allait être trouvée.

Vendredi, les clubs écossais devaient imiter la Belgique, mais elle a été repoussée à la semaine prochaine. Aux Pays-Bas, l'idée faisait son chemin.

Dès jeudi, l'UEFA avait envoyé un courrier menaçant aux fédérations, ligues et clubs du continent pour rappeler qu'il faut "mener les compétitions à leur terme". L'instance veut que les compétitions continentales aillent à leur terme, au besoin cet été, sous peine de perdre elle aussi des droits télés mirobolants de la C1.

L'UEFA a agité la seule menace à sa disposition, "évaluer la légitimité des clubs à participer aux compétitions de l'UEFA en 2020-2021".

afp/ace

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Bruges et l'Ecosse en soucis

La menace est de taille pour Bruges, promis à la Ligue des Champions. Elle l'est encore davantage pour les clubs écossais. Disposant de droits télévisuels ridiculement bas, l'Écosse a beaucoup reculé dans la hiérarchie européenne. Mais elle ne peut tout de même pas se passer des versements de solidarité prévus par l'UEFA. Mettre fin rapidement à la saison en cours, en couronnant le Celtic, aurait permis de débloquer les primes et de les verser rapidement à des clubs pris à la gorge financièrement. Pour ne léser personne, les deux clubs en position de monter dans l'élite auraient été promus et personne n'aurait été rétrogradé.

Ils dépendent de la billetterie

Avec en moyenne 43% de leurs revenus réalisés aux guichets de leurs stades, les clubs écossais sont de très loin les plus dépendants à la billetterie parmi les 20 principaux championnats européens. Après la suspension du championnat, beaucoup de clubs n'ont pas tergiversé et pris des mesures drastiques à l'image du Heart of Midlothian qui a demandé à ses joueurs de renoncer à 50% de leur salaire, alors que chez les Hibernians c'est un report de la moitié des rémunérations qui a été suggéré. Même les Celtics, qui avaient pourtant une trésorerie positive de 33 millions de livres (37,5 M EUR) dans leur dernier bilan annuel, en février, envisagent des coupes, a indiqué l'entraîneur Neil Lennon.