Presque quatre semaines après le dernier match du Borussia (défaite 2-0 contre le PSG à huis clos), le quotidien de Lucien Favre se résume à des entraînements individuels. "Nous les faisons sur 4 terrains avec le respect des contraintes dictées par cette pandémie", précise-t-il.
Mais la situation exceptionnelle que nous connaissons aujourd'hui relègue le foot au second plan. "Comme tout le monde, je suis les nouvelles à la TV; ce qui se passe est tout simplement incroyable", souligne Lucien Favre.
"Lorsque l'on voit ce que peuvent traverser des pays comme l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis, il convient cependant de relativiser bien des choses", ajoute le Vaudois, qui partage le discours de Joachim Löw, lequel a imagé que "le monde est en train de vivre un burn-out, comme si la terre était en train de se rebeller contre les agissements de l'homme".
"Nous vivons dans un monde complètement fou, abonde Favre. Les problèmes auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés sont gigantesques."
ats/ace
"Personne ne peut rester indifférent"
Le Vaudois pense aux conséquences économiques de cette pandémie qui vont plonger bien des gens dans la précarité. "Mais je pense aussi à ce qui se produit depuis des semaines à Lesbos, en Grèce. Nous assistons à une tragédie humanitaire. Ces réfugiés qui n'ont plus rien ont besoin d'une aide d'urgence", lâche-t-il avec force. "Personne ne peut rester indifférent devant un tel drame."
Bravo aux "mercenaires"!
L'entraîneur se félicite du sens des responsabilités témoigné par ses joueurs. Aucun de ses «mercenaires» n'est ainsi rentré au pays, contrairement à ce qui s’est produit en France avec Neymar, Dante et Edinson Cavani. "Ils ont compris qu'il était primordial de respecter les consignes édictées par les autorités. Ils ont saisi aussi que la saison peut très bien repartir. Je ne nourris donc aucune crainte quant à leur implication."
La Bundesliga "doit" reprendre
On le sait, la Bundesliga entend reprendre au plus vite son championnat. C'est presque une question de survie pour bien des clubs qui pourraient disparaître s'ils ne bénéficiaient plus de la manne des télévisions. C'est pourquoi les instances étudient depuis plusieurs jours le scénario d'une fin de championnat resserrée à huis clos avec des matches qui s'enchaîneraient pratiquement tous les jours. Ce qui permettrait une couverture télévisée presque exhaustive.