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Claudius Schäfer : "Tout faire pour finir le championnat"

Claudius Schäfer: "Nous attendons les décisions du Conseil Fédéral".
Claudius Schäfer: "Nous attendons les décisions du Conseil Fédéral".
La Swiss Football League, dont le dernier match de championnat a eu lieu le 23 février, est, comme des pans entiers de l'économie, dans l'attente des décisions du Conseil Fédéral, cette semaine mais aussi les prochaines. Pour autant que cela soit possible, elle fera le maximum pour aller au bout de cette saison 2019/2020, se préparant à jouer des matches jusqu'au mois d'août, à huis clos très probablement. Son directeur Claudius Schäfer nous l'a confirmé.
Football: interview de Claudius Schäfer, directeur de la Swiss Football League
Football: interview de Claudius Schäfer, directeur de la Swiss Football League / RTS Sport / 12 min. / le 9 avril 2020

"Nous attendons les décisions du Conseil Fédéral", "si le virus nous en laisse l'occasion". Les mots de Claudius Schäfer sont choisis et logiquement teintés de prudence, tant la priorité est avant tout sanitaire. Mais dans les bureaux de la Swiss Football League, chaque jour, on échange avec d'autres ligues et avec les clubs suisses, à qui il a été demandé de prendre des dispositions pour mener la saison à terme, avec des matches se disputant jusqu'au mois d'août si nécessaire. Chaque club doit s'assurer que son stade sera disponible en juin et début juillet, période désormais libre depuis que l'UEFA a libéré son calendrier international.

Il faut dire que les enjeux financiers sont énormes, et pour certaines de ces ligues plus encore que pour d'autres. Les contrats qui les lient aux détenteurs des droits TV et aux sponsors valent, à l'échelle européenne, des milliards de francs.

En Suisse, les sommes sont bien sûr moindres, mais surtout les relations avec ces partenaires sont plus harmonieuses et teintées de compréhension, assure Claudius Schäfer. En revanche, le fait, si les matches peuvent avoir lieu, de très probablement les jouer à huis clos aura un très fort impact financier sur les clubs suisses en termes de billetterie, qui représente 30 à 40% de leurs revenus en moyenne. Purement et simplement annuler la saison aurait des conséquences bien plus rudes, selon le directeur de la SFL.

Pendant que ses joueurs continuent de s'entraîner, le football suisse attend donc son heure, bien conscient qu'il faudra qu'un grand nombre d'inconnues soient levées avant de pouvoir reprendre. Il sera alors temps, comme en est conscient Claudius Schäfer, de se pencher sur les problèmes juridiques, liés aux contrats des joueurs, à leurs salaires et aux transferts, qui ne manqueront pas de s'inviter dans la discussion.

David Lemos

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