"La situation autour de cette pandémie évolue de jour en jour, remarque Collet. On nous dit que l'on peut reprendre l'entraînement le 11 mai mais que le feu vert du Conseil fédéral n'interviendra que le 27 mai. Et que se passera-t-il si un joueur de SFL tombe malade?"
Aussi, le propriétaire de Xamax souhaite, comme bien de ses pairs, que le chômage partiel puisse être maintenu même si la compétition devait reprendre.
Pour Christian Constantin, l'annonce éventuelle de cette reprise suscite également des interrogations. "Plus d'un tiers des prestations pour lesquels nos sponsors ont payé ou vont payer ne sera pas délivré en raison de l'établissement du huis clos, souligne le président du FC Sion. Comment la SFL va-t-elle pouvoir nous aider? J'aimerais savoir qui va payer pour que l'on termine cette saison. Le recours au chômage partiel me semble délicat. J'ai un accord avec mes joueurs qui stipule que le chômage partiel n'est plus de mise dès que la compétition reprend..."
ats/ace
Une autre difficulté pour Constantin
Christian Constantin pointe une autre "difficulté" dans ce processus de retour à une certaine normalité. "On peut reprendre le 8 juin. Mais pourra-t-on disputer des matches amicaux avant cette date? Ou on recommence directement le championnat? Par ailleurs, une coupure entre les deux saisons me semble impérative, poursuit-il. Avant la pandémie, nous avions dix semaines entre deux saisons pour construire une équipe, établir un budget et lancer la campagne des abonnements. Comment va-t-on faire cet été?"
Satisfaction servettienne
A Genève, Pascal Besnard a accueilli la prise de position du Conseil fédéral avec une très grande satisfaction. "C'est la décision que j'attendais, souligne le président du Servette FC. Il fallait rejouer pour que tout le travail entrepris ces derniers mois ne soit pas vain. Ne pas jouer pendant six mois aurait été préjudiciable" Pascal Besnard espère que la Confédération permettra aux clubs de recourir au chômage partiel. "A part les droits de télévision, nous n'aurons aucun revenu en raison du huis clos, dit-il. La Confédération doit nous aider. Il n'y a pas d'autre alternative."