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Boucler le championnat? Une douce utopie

Pas sûr que l'on revoit des matches cette saison en Super League. [Peter Klaunzer]
Pas sûr que l'on revoit des matches cette saison en Super League. - [Peter Klaunzer]
Moins d'une semaine après le feu vert du Conseil fédéral pour la reprise des compétitions sportives à partir du 8 juin, le football suisse est toujours à l'arrêt. Boucler l'exercice 2019/2020 relève de plus en plus d’une douce utopie.

Les lignes sont, en effet, en train de bouger parmi les clubs de Super League dont la majorité semblait acquise à l'idée d'une reprise du championnat. Mais la réalité économique est en train de rattraper bien des clubs, à commencer par le FC Bâle qui se dit opposé à l'idée de jouer à huis clos.

Christian Constantin, qui fêtera lundi le... 28e anniversaire de son accession à la présidence du FC Sion, n'est désormais plus le seul à affirmer que la situation sera intenable sans une aide massive de la Confédération.

200 à 250 millions nécessaires

Président de la SFL, Heinrich Schifferle chiffre entre 200 et 250 millions de francs la somme qui doit permettre au football suisse de "survivre" à la pandémie du coronavirus. "Nous avons vraiment besoin d'une tel montant sous forme de crédits et de garanties", explique-t-il dans une interview à la "SonntagsZeitung". 

La SFL doit donc au plus vite sensibiliser les autorités politiques à la situation d'urgence à laquelle ses clubs sont aujourd'hui confrontés. "A nous d'entreprendre un très grand travail de lobbying, souffle Jean-François Collet, le propriétaire de Neuchâtel Xamax et vice-président de la SFL. Même si nous ne sommes pas les plus grands lobbyistes sur la place fédérale..."

ats/alt

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Revenir à un championnat à 12?

Leader de Challenge League, Lausanne milite pour une reprise de la saison non pas pour tenir son budget mais pour des raisons sportives. Avec ses 15 points d'avance sur Vaduz et Grasshopper, sa promotion est acquise à 99 % sur le terrain. La peur des dirigeants vaudois est bien la perspective d'une saison "blanche", sans promotion et sans relégation, que pourrait décréter la SFL si elle ne vote pas pour la reprise du championnat.

C'est pourquoi Lausanne a tenu à être entendu ces prochains jours par la SFL. La présence annoncée à cette réunion de Jim Ratcliffe, le PDG du groupe chimique Ineos auquel appartient le Lausanne-Sport, devrait peser de tout son poids. La solution la plus judicieuse serait de revenir sur le vote du 23 avril qui avait tranché pour le maintien d'un championnat à dix pour élaborer une formule à 12 clubs qui séduit de plus en plus de présidents depuis quelques jours.

Qui assumera les risques sanitaires ?

Le volet économique n'est pas le seul obstacle qui se dresse sur la reprise du championnat. Dans une lettre adressée au Comité de la Swiss Football League (SFL), Christian Constantin a, ainsi, demandé la tenue d'une Assemblée générale plénière de la SFL pour clarifier un premier point qu'il juge crucial: celui de savoir qui assumera les risques sanitaires d'une reprise du championnat. Les clubs ou la SFL?