En 2002, Philippe Senderos remporte l'Euro M17 au Danemark avec l'équipe de Suisse. Une victoire qui va changer la vie du Genevois, qui évoluait alors au sein de la défense du Servette FC.
"Après l'Euro où j'étais capitaine, les gens appelaient chez moi sur mon téléphone fixe, car on n'avait pas encore de portable, raconte l'ancien international helvétique. Je n'avais pas d'agent, alors ils téléphonaient à mon père. Le Bayern, Arsenal, Liverpool nous contactaient. C'était de la folie! Je n'en revenais pas de tous ces gens qui appelaient chez moi et qui avaient envie de me rencontrer."
Sollicité de toutes parts, Philippe Senderos choisira finalement Arsenal où il évoluera sous les ordres d'Arsène Wenger. "Une de ses qualités était de lancer les jeunes au bon moment, de ne pas les "brûler". Il m'a donné une confiance incroyable et m'a beaucoup appris. Je lui dois beaucoup, pas seulement pour mon passage à Arsenal, mais pour toute ma carrière."
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Sa relation avec Cesc Fabregas
Lorsqu'il est arrivé à Arsenal, Philippe Senderos a été logé chez une dame avec Cesc Fabregas. "Je ne voulais pas arriver dans un pays et devoir me faire à manger, faire la lessive. J'étais jeune, je voulais penser qu'au foot les premiers mois. Arsenal m'a mis avec un petit Espagnol! C'était Fabregas. Je ne le connaissais pas. Il ne parlait pas un mot d'anglais donc ils l'ont mis avec moi. Au bout de quelques mois, il s'entraînait avec la 1ère équipe. Il avait 15-16 ans, il était petit et maigre, mais il voyait le foot tellement clair! On a créé une relation lui et moi. Je traduisais pour lui. Dans les vestiaires, on était plein de jeunes dans la même situation, on devait faire notre place."
Jouer contre le Real au Bernabeu, "un rêve"
En 2006, Arsenal affronte le Real de Madrid en 8es de finale de la Ligue des champions. "On les a battus 1-0 au Bernabeu, puis on a fait un match nul à la maison. C'était le rêve ultime de jouer contre les Galactiques au Bernabeu dans un stade plein. Je devais marquer le "vrai" Ronaldo. C'était un moment incroyable dans ma carrière. Je vivais mon rêve. Je me rappelle qu'avant le match, j'ai commencé à vomir sur le terrain! Je n'ai pas fait un super match, mais on a gagné." Arsenal atteindra cette saison-là la finale de la Ligue des champions où il échouera contre Barcelone.
Son transfert avorté à Parme
En 2013, Philippe Senderos aurait dû quitter Fulham pour Parme. Le défenseur avait signé un contrat, mais ce transfert ne s'était pas finalisé. "J'avais fait toute la préparation avec Fulham, mais je n'avais pas disputé un match. J'avais eu une dernière conversation avec l'entraîneur. Je lui avais dit que c'était le pire entraîneur que je n'avais jamais eu! J'avais des contacts avec Parme, j'y suis allé et j'ai signé le contrat avec le directeur. Avec ma famille, on cherchait déjà une maison là-bas. Quand je suis retourné à l'aéroport pour rejoindre l'équipe nationale, mon agent m'a téléphoné et m'a dit qu'il n'y avait pas de deal avec Parme. Fulham voulait un échange et ça ne s'est pas fait. J'ai donc dû retourner à Fulham."
Son départ à Valence
Après 4 ans passés à Fulham, Philippe Senderos s'engage avec Valence. "J'étais à l'hôtel avec Fulham. J'avais la possibilité d'aller à Valence, le club était d'accord pour que je parte. Mon agent m'a dit qu'il ne pouvait pas venir et qu'il allait m'envoyer les contrats à l'hôtel. J'étais donc à la réception, j'imprimais les pages pour signer mon contrat. J'ai demandé à la réceptionniste de renvoyer tout cela! Au dîner avec l'équipe, Skysports passait à la TV. Un bandeau en bas de l'image a annoncé que je signais à Valence! Après le dîner, je me suis levé, j'ai serré la main à tout le monde et je suis parti! J'étais à Valence le jour suivant."