Mais le pire est sans doute à venir pour les clubs anglais qui vont être durement touchés par la crise liée à l'épidémie de Covid-19, même s'ils arrivent à terminer leur saison. Ils devront par exemple rembourser 371 millions d'euros aux détenteurs des droits de diffusion en raison du retard pris dans la saison. Les pertes de recettes "jour de match" - billetterie, loges - pourraient, elles, s'élever à 153 millions d'euros supplémentaires.
"L'épidémie de Covid-19 n'est par la cause du marasme financier du football", relève toutefois le directeur de Vysyble, Roger Bell, cité dans le communiqué, "ce n'est que l'accélérateur de ce que nos données ont très clairement et très justement identifié comme un problème à bien plus long terme".
Parmi ces problèmes, Vysyble cite une dépendance exagérée aux droits télé, des coûts salariaux trop élevés par rapport aux revenus et une incapacité à identifier et anticiper correctement les évolutions financières.
afp/alt
Masse salariale exorbitante
La masse salariale des clubs de Premier League atteindrait 3,5 milliards d'euros soit plus de 60% de leur chiffre d'affaires en moyenne, mais chez la moitié des clubs de PL ce ratio dépasse les 70% recommandés comme maximum par l'UEFA. On trouve même des pointes au-dessus de 80%, à l'instar de Bournemouth, Leicester ou Everton qui reversent 85% de leurs revenus en salaires.