Qu'est-ce que cela révèle sur cette édition 2019-20? "Les deux dernières saisons avaient un caractère exceptionnel", tempère Von Bergen. L'ancien capitaine, aujourd'hui à la formation, n'occulte pas la concurrence: "Saint-Gall a été une belle surprise, mais c'est vrai que YB a perdu plus de points qu'habituellement. Mais le titre sera mérité, car l'équipe est plus complète avec 20 joueurs de qualité."
Les Bernois se sont certes imposés comme l'effectif le plus dense et le plus fort du championnat, mais cela a principalement été mis en lumière lorsque les matchs se sont enchaînés, après l'interruption due au coronavirus, lorsque les Brodeurs ont calé physiquement. Le club de la capitale n'aura rien d'un champion au rabais, mais il n'a pas offert toutes les certitudes habituelles de ces deux dernières années.
"Six ou sept éléments sont partis, il a fallu réintégrer de nouveaux joueurs, la mayonnaise doit prendre, constate Von Bergen. C'est un cheminement, qui demande un temps d'adaptation." Mais pour le titre, YB n'a pas d'inquiétude à avoir: la passe de trois est annoncée.
ats/bur
L'équipe de Seoane?
Mais au-delà des joueurs, Seoane a aussi ses responsabilités. Intelligent quand il a succédé à Adi Hütter, en cherchant à reproduire l'approche qui fonctionnait, l'ancien entraîneur de Lucerne doit aussi lever certaines interrogations. Le complexe d'infériorité des adversaires a souvent réussi aux Bernois, mais cela a également révélé leur fragilité lorsque Saint-Gall ou Servette s'en sont moqués. Soit les équipes qui avaient choisi de répondre à l'intensité par l'intensité.
Une saison d'évolution
Selon Von Bergen "Ce n'est plus le YB d'Hütter, il ne reste plus beaucoup de joueurs qui étaient titulaires avec lui et le sont encore, réfute-t-il. Cela fait déjà deux ans que Seoane est là, et il y a vraiment une philosophie derrière, on joue d'une certaine manière également dans les équipes de jeunes. Pour moi, c'est plus séduisant aujourd'hui. C'est vrai qu'il y a un peu plus de longs ballons, mais il faut se rendre compte que nous avions avant deux latéraux (Benito et Mbabu) qui étaient de véritables machines, qui apportaient beaucoup offensivement. L'animation est différente."