C'est dans la métropole turque, qui devait déjà initialement accueillir l'épilogue de la compétition la saison dernière, que la CL connaîtra le successeur du Bayern Munich le 29 mai 2021, sauf nouveau revirement.
Les prétendants sont, comme toujours, très nombreux parmi les 32 équipes engagées: le tenant du titre allemand, ses prédécesseurs Liverpool et Real Madrid, le vice-champion d'Europe Paris SG, ou encore les poids-lourds espagnols (Barcelone, Atlético), anglais (Manchester City ou United, Chelsea) et italiens (Juventus, Inter).
Mais cette fois, le chemin s'annonce plus ardu encore: la route vers la finale commence mardi et mercredi avec des affiches inaugurales de qualité (PSG-Manchester United et Bayern-Atlético, notamment), lors d'une 1re journée retardée de plus d'un mois par rapport au calendrier habituel en raison de la pandémie.
D'ordinaire disputée entre septembre et décembre, la phase de groupes 2020-2021 se retrouve donc condensée sur 50 jours seulement, avec 6 journées au programme d'ici au 9 décembre, soit des rencontres toutes les semaines hormis lors de la trêve internationale de novembre.
Pas de nouveau "Final 8"
Alors que le coronavirus continue de circuler parmi les joueurs (comme la superstar Cristiano Ronaldo récemment) et de menacer la bonne tenue des matches, l'UEFA se dit toutefois convaincue "que la saison pourra se jouer dans son intégralité, dans le format actuel et avec la finale à Istanbul".
L'instance n'envisage pas, pour l'heure, un nouveau "Final 8" sur le modèle de celui improvisé en août à Lisbonne avec les huit quart-de-finalistes.
L'UEFA se laisse néanmoins la possibilité de décider plus tard "des principes régissant la qualification des clubs pour les huitièmes de finale", dans l'hypothèse où la phase de groupes ne pourrait être bouclée avant le 28 janvier 2021.
Après avoir monté cet été un protocole sanitaire et médical précis pour régir le rythme des tests PCR auxquels les équipes devront se soumettre, l'instance du foot européen a dû ajouter à ses règles un éventail d'hypothèses liées à la pandémie.
Ainsi, si une équipe est incapable d'aligner "au moins treize joueurs", dont un gardien, parce qu'une grande partie de son effectif est malade ou en quarantaine, il faudra reprogrammer la rencontre. Mais si une nouvelle confrontation s'avère impossible avant la fin de la phase de groupes, le club défaillant se verra sanctionné d'une défaite 3-0 sur tapis vert.
Le public de retour
Autre cas de figure: en cas de restrictions imposées par les autorités nationales, qu'il s'agisse de fermeture des frontières ou de mesures de quarantaine, le club recevant devra proposer "un stade de remplacement adéquat".
L'enceinte peut se trouver dans un pays neutre, "en privilégiant autant que possible des pays qui ont des équipes en C1 et donc des stades déjà prêts", précise l'UEFA. La Pologne, la Hongrie, la Grèce et Chypre avaient proposé en août des stades ainsi que des "fenêtres de déplacement" pour disputer les rencontres sans restriction, aussi bien en C1 qu'en Ligue Europa, qui redémarre jeudi.
Pour l'heure, tous les matches sont bien prévus dans leurs stades respectifs, ce qui doit permettre le retour du public dans certaines enceintes.
L'UEFA a en effet annoncé un retour progressif des spectateurs pour toutes ses compétitions. Jusqu'à 30% de la capacité de chaque stade pourra en effet être occupée, même si la jauge effective maximale sera souvent plus basse, en fonction des restrictions locales.
Ainsi, PSG-Manchester se jouera à huis clos en raison du couvre-feu imposé par les autorités françaises, mais il y aura par exemple 5000 supporters à Rennes pour les grands débuts du club breton en Ligue des champions contre Krasnodar. Le début d'un long chemin jusqu'à Istanbul.
afp/bao