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Gianni Infantino monte au front et menace les dissidents

Gianni Infantino a tapé du point sur la table au congrès annuel de l'UEFA à Montreux. [Richard Juilliart]
Gianni Infantino a tapé du point sur la table au congrès annuel de l'UEFA à Montreux. - [Richard Juilliart]
Le président de la FIFA s'est exprimé sur le projet de Super League européenne et il le "désapprouve fortement". Les clubs européens dissidents "devront subir les conséquences" de leur rupture, selon lui.

"Soit vous êtes dedans, soit vous êtes dehors. Vous ne pouvez pas être à moitié dedans et à moitié dehors", a assené Gianni Infantino. Il a brandi à nouveau la menace, discutable juridiquement, de l'exclusion des clubs dissidents et de leurs joueurs de toutes les compétitions nationales et internationales, sans néanmoins citer de mesures concrètes.

La prise de parole d'Infantino au congrès de l'UEFA était attendue par le monde européen du football, qui aura besoin de la FIFA pour mettre en place les représailles qu'il entend infliger aux clubs sécessionnistes. "Les promotions et les relégations sont un modèle qui a été couronné de succès", a-t-il encore ajouté.

Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a lui aussi dénoncé le projet: "Le modèle sportif européen est une approche unique fondée sur l'ouverture d'une compétition équitable qui donne la priorité au mérite sportif. Il est menacé aujourd'hui par une approche purement guidée par le profit", a-t-il regretté.

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agences/btro

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La Super League européenne présente ses arguments

Florentino Perez, placé à la tête de la Super League, a présenté ses arguments face aux réactions négatives. Il estime que sans ce projet, "tous les clubs seront morts en 2024", date de l'entrée en vigueur du nouveau format de la Ligue des champions annoncé lundi par l'UEFA. Le président du Real Madrid a assuré qu'aucun club fondateur de cette nouvelle compétition privée ne serait exclu de la Ligue des champions. "Je ne veux pas détailler les motifs légaux, mais ça n'arrivera pas, c'est impossible".

L'UEFA laisse encore la porte ouverte aux frondeurs

"Il est encore temps de changer d'avis", a lancé le patron de l'UEFA Aleksander Ceferin aux propriétaires des clubs fondateurs de la Super League européenne. "Vous avez fait une énorme erreur, mais t ut le monde fait des erreurs", a-t-il encore lancé lors du congrès de l'instance européenne du football. Il a assuré que les joutes juridiques à venir face aux sécessionnistes sont "une bataille que l'UEFA ne peut pas perdre".

La Commision européenne n'est pas compétente

"La Commission européenne n'est pas compétente pour bloquer la naissance de la Super League" a déclaré Margaritis Schinas, vice-président de la Commission. "L'Europe reconnaît depuis des années le droit aux fédérations et à l'UEFA de décider de manière autonome", a ajouté M. Schinas. "Ce sont elles (l'UEFA et les fédérations nationales de football) qui devront trouver des solutions à ces problèmes", a-t-il ajouté.

Les dirigeants politiques se positionnent aussi contre la Super League

La classe politique européenne s'est aussi fait entendre ces derniers jours pour montrer son opposition au projet de Super League européenne. Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre italien Mario Draghi et son homologue britannique Boris Johnson ont tous pris position pour dénoncer la création de cette ligue privée.