Rêvé par Michel Platini lorsqu'il présidait l'UEFA, pour unir le continent autour du 60e anniversaire de l'Euro, ce tournoi paneuropéen est d'emblée apparu comme un défi logistique qui devait promener équipes, médias et spectateurs de Londres à Bakou.
Mais le coronavirus l'a transformé en cauchemar sanitaire, entraînant d'abord le report d'un an de la compétition (11 juin-11 juillet), avant d'entretenir un interminable flou sur son déroulement. Il a fallu attendre le 23 avril pour connaître les 11 villes-hôtes définitives: Bilbao et Dublin ont été évincées, Séville invitée à la fête, et Londres et Saint-Pétersbourg ont récupéré plus de matches.
La sécurité du tournoi reposera sur des "bulles" pour les équipes ainsi que sur une batterie de mesures pour les fans. Seuls Budapest, Saint-Pétersbourg et Bakou ont promis d'exempter les supporters de restrictions d'entrée ou de quarantaines. Bucarest envisage de le faire si le séjour n'excède pas 3 jours.
afp/bur
Un enjeu financier important
Pour le football européen, l'Euro est aussi un enjeu financier: dès 2018, l'UEFA prévoyait de distribuer 371 millions d'euros aux 24 participants. Une sélection battue à chaque rencontre touchera ainsi 9,25 millions d'euros, tandis que le champion empochera jusqu'à 34 millions d'euros. En outre, les revenus de l'Euro alimenteront les 775 millions d'euros de "solidarité" versés aux 55 fédérations européennes sur le cycle 2020-2024, et les clubs se partageront 200 millions d'euros pour avoir mis leurs joueurs à disposition.