Le Mister n'a pas daigné se présenter devant la presse pour revenir sur une défaite qui plonge tous les supporters de l'équipe nationale dans un profond désarroi. Il n'a pas témoigné du même bon sens que son prédécesseur qui avait, en 2014, assumé ses responsabilités 24h après le 5-2 contre la France. Le 21 juin 2014 à Porto Seguro, Ottmar Hitzfeld ne s'était pas dérobé.
Personne au sein de la délégation de l'Association Suisse de Football n'a rappelé Vladimir Petkovic à ses obligations. Le silence du sélectionneur fut assourdissant. Il renvoie à l'absence d'une hiérarchie au sein de l'équipe de Suisse. Comme ses prédécesseurs, Pierluigi Tami peine à imposer un cadre strict à l'entraîneur et aux joueurs. Imagine-t-on Didier Deschamps autoriser son capitaine à faire venir un coiffeur par avion pour une nouvelle teinture au lendemain d'une contre-performance?
En 2014, Ottmar Hitzfeld avait été "sauvé" par Xherdan Shaqiri. Son triplé contre le Honduras avait atténué le revers contre la France qui demeure aux yeux des Romands comme la mère de toutes les défaites. Sept ans plus tard, Xherdan Shaqiri sera-t-il capable de réussir à Bakou le même festival qu'à Manaus? Il est malheureusement permis d'en douter.
ats/bur
Des mots très forts
Vladimir Petkovic aura beau rappeler qu'une victoire contre la Turquie ouvrira, en principe, les portes des 8es de finale. Il ne dira sans doute pas que la chance de la Suisse sera d'affronter une équipe encore plus mal en point. Il doit prier pour qu'une qualification gomme tout ce qui s'est produit , comme les mots forts de Kevin Mbabu - "tout le monde n'a pas tout donné pour l'équipe" - et de Granit Xhaka - "Nous n'avions pas sur la pelouse beaucoup de joueurs qui voulaient le ballon. Avec un tel état d'esprit, ils doivent s'interroger si cela valait peine de jouer ce match".
Pierluigi Tami : "Nous n'avons pas démontré sur le terrain les vertus qui doivent être celles d'une grande équipe."
"La solidarité, l'identification, la joie de jouer et le respect. Les Italiens étaient supérieurs et nous aurions dû témoigner d'une plus grande solidarité. On ne doit pas se lamenter sur l'erreur du coéquipier et la lui reprocher. Dans ces instants, on doit courir encore plus pour lui venir en aide. Il y a eu des phases au cours desquelles l'équipe n'était pas unie comme elle aurait dû l'être, comme elle l'avait été si souvent par le passé."
Des joueurs ont critiqué ouvertement des coéquipiers. Que cela vous inspire-t-il ?
"J'ai un conseil à leur donner: ne regarde pas ce qu'ont pu faire les autres, mais regarde ce que tu as fait. Sinon, on va très vite rencontrer des problèmes sur le terrain."
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