Newcastle, qui était détenu par l'homme d'affaires britannique Mike Ashley depuis 14 ans, est ainsi racheté par un consortium comprenant le fonds d'investissement saoudien, PCP Capital Partners et les frères David et Simon Reuben. Le club du nord-est de l'Angleterre pourrait devenir l'un des plus riches du monde.
"Le club est vendu au consortium avec effet immédiat", a précisé le texte, soulignant que la Premier League a "reçu des garanties légalement contraignantes que le Royaume d'Arabie saoudite ne contrôlera pas le club de Newcastle United".
Les Saoudiens avaient déjà tenté d'acquérir les "Magpies" durant l'été 2020, sans succès, handicapée par la personnalité du prince héritier Mohammed ben Salmane, accusé de multiples atteintes aux droits humains.
Newcastle, où évolue Fabian Schär, devient le 14e club de Premier League majoritairement détenu par des propriétaires étrangers.
rens avec agences
Réactions enthousiastes à Newcastle
Yesssssssss. On peut de nouveau se reprendre à espérer", a tweeté Alan Shearer, ancienne gloire du club du nord-est de l'Angleterre. Par ailleurs, des centaines de supporters se sont rassemblés autour du mythique St James' Park pour célébrer ce rachat.
Géopolitique du sport
Newcastle entre dans le cercle des clubs dépendant des fortunes des pays du Golfe, après le passage sous pavillon émirati de Manchester City en 2008 et le rachat du PSG par le fonds d'investissement qatari QSI en 2011. Le pouvoir saoudien marque ainsi un peu plus sa présence dans le monde du sport.
Une manière de répondre à la politique ambitieuse de ses rivaux régionaux comme le Qatar, hyper-présent depuis une décennie avec en point d'orgue, l'organisation du Mondial 2022.
Critiques d'Amnesty
Avant l'officialisation du rachat, Amnesty international avait appelé la Premier League à durcir les critères pour pouvoir acquérir un club de football en Angleterre.
"Sous Mohammed ben Salmane, la situation des droits humains en Arabie saoudite reste désastreuse - les critiques du gouvernement, les militants des droits des femmes, les militants chiites et les défenseurs humains étant toujours harcelés et emprisonnés, souvent à l'issue de procès manifestement inéquitables", a déclaré le directeur général d'Amnesty UK, Sacha Deshmukh.