"Je veux profiter, être heureux tous les jours avec Yverdon", lance Anthony Sauthier
Capitaine et âme du Servette FC, Anthony Sauthier (bientôt 31 ans) a subitement été mis sur la touche par les Grenat cet automne. Un coup dur, mais qui ne l’a pas empêché de retrouver crampons à son pied, du côté d'Yverdon, qu'il a rejoint en stage en Turquie. Le latéral espère s'offrir un nouveau souffle sous ses nouvelles couleurs, pour 6 mois voire davantage. "Yverdon m'a ouvert ses portes, m'a offert une superbe opportunité, je lui en suis très reconnaissant", témoigne le "Capi".
Sauthier a envie de rendre la pareille aux dirigeants vaudois et à Uli Forte (lire encadré). "Je veux profiter de ce que je vis, ne pas me prendre la tête, mais être heureux tous les jours, dit-il. Nous n'avons pas d’objectif précis, mais on a peut-être le droit de rêver. Ne serait-ce pas incroyable de grimper déjà en Super League?"
Deux ans après avoir vécu ce bonheur-là avec son "club de cœur", le Genevois ne serait pas contre le fait de revivre une nuit d'ivresse, même à la fêter au blanc de blanc.
Arnaud Cerutti - @arnaud_cerutti
"Forte, le coach idéal"
"Lorsque des gens te disent que tu es leur priorité, c’est génial." Anthony Sauthier a bel et bien reçu un "coup de boost" en constatant que les dirigeants yverdonnois et Uli Forte le voulaient à tout prix. Le latéral a aussi découvert un entraîneur de top-niveau. "C’est le coach idéal, à la fois exigeant et proche de ses hommes, blagueur même, souligne-t-il. Lui n’a pas peur de te dire les choses, de t’expliquer ce qu’il attend de toi. Je n’ai pas de doute: nous serons prêts ce printemps."
"Difficiles à manœuvrer"
Au sortir de ses premiers entraînements avec les Vert et Blanc, Anthony Sauthier ne tarit pas d’éloges sur la qualité du groupe. "L’effectif est bon, solide, constitué de vrais bons joueurs de ballons, lâche le Genevois. J’ai le sentiment que nous serons difficiles à surprendre, difficiles à manœuvrer. Cela me plaît beaucoup." Chez les Vaudois, "Capi" a retrouvé pas mal d’anciennes connaissances, comme Koro Koné, Miguel Rodrigues ou encore William Le Pogam. "C’est top pour une bonne intégration", lance-t-il.
La tristesse du départ
Anthony Sauthier ne cache pas avoir été triste de devoir quitter le Servette FC. Il l’a d’ailleurs écrit lui-même sur les réseaux sociaux, dans un vibrant message. "Ca reste mon club de cœur, celui pour lequel j’ai tant de fois porté le maillot, rappelle-t-il à l’autre bout du sans fil. Cela m’a fait mal, mais encore une fois, je suis très heureux d’être désormais un joueur d’Yverdon. Ca me fait vraiment plaisir; c’est une chance pour moi."
"Je ne m’attendais pas à cela!"
A peine son départ du SFC a-t-il été entériné que Sauthier a été inondé de messages positifs, sur la Toile comme sur son portable. Une tornade d’amour incroyable pour lui. "Je ne m’attendais absolument pas à cela, glisse-t-il avec encore des tremolos dans la voix. C’est juste hallucinant. J’ai reçu tellement de mots gentils, touchants que je suis encore ému rien que d’en parler. Je ne pensais pas que les gens m’estimaient autant, je ne pensais pas avoir laissé une telle empreinte au Servette FC…"