Lugano et Saint-Gall veulent mettre fin à une longue traversée du désert

Le FC St-Gall cale souvent en Coupe. Le public averti se souvient de la fameuse finale de 1998 perdue contre Lausanne. Les St-Gallois croyaient avoir partie gagnée après le doublé d'Edwin Vurens, d'autant que le même Vurens héritait d'un penalty à la 56e. Mais le gardien Martin Brunner arrêtait le tir et évitait 3-0. Le début d'un renversement de situation mémorable. Lausanne parvenait à égaliser puis Brunner retenait encore deux essais dans la séance de tirs au but. St-Gall, de fait, a perdu 4 de ses 5 finales de Coupe.

Le bon parcours de Lugano en championnat a réveillé les appétits. Mercredi, Croci-Torti a aligné une équipe B contre Servette (2-2) pour ménager ses cadors. Un scénario qui rappelle celui de l'an dernier pour St-Gall: trois jours avant la finale de Coupe contre Lucerne, Peter Zeidler avait voulu épargner à ses meilleurs joueurs le long voyage vers Genève. Il avait lui aussi choisi de former une équipe B, qui battait néanmoins Servette 2-1. Mais trois jours plus tard, les titulaires qui avaient été laissés au repos rentraient la tête basse de Berne après leur finale de Coupe manquée contre Lucerne.

Lugano affiche d'autant plus d'ambitions cette année que son nouveau propriétaire, le milliardaire américain Joe Mansueto, lui en donne les moyens. L'homme s'engage intelligemment, prenant soin de s'appuyer, dans l'encadrement, sur des personnalités du cru comme Croci-Torti et le directeur opérationnel Michele Campana. Dans l'optique de son futur stade, le Nuovo Cornaredo, qui coûtera près de 400 millions de francs avec encore une salle de sport, il serait bon de marquer le coup.