Les Suissesses concèdent un nul décevant face au Portugal

TOP DEPART. La Suisse restait sur trois matches sans marquer. Elle a balayé ses doutes offensifs en 5 minutes pour devenir l’équipe la plus rapide à mener 2-0 dans un championnat d’Europe féminin, selon le statisticien Opta. Dès la 2e minute, Géraldine Reuteler a récupéré un ballon à l’orée de la surface adverse pour servir idéalement Coumba Sow. La joueuse du Paris FC a parfaitement croisé sa frappe pour ouvrir le score. Trois minutes plus tard, Rahel Kiwic a fait parler sa puissance et repris victorieusement de la tête un bijou de coup franc de Ramona Bachmann.

PUNITION. Après ce formidable départ, la Suisse a commis l’erreur de reculer et d’abandonner le jeu aux Portugaises. Si celles-ci ne sont pas parvenues à en profiter durant la première période, elles ont mis à profit le manque de velléités offensives de la Suisse en seconde mi-temps. A la 58e minute, Diana Gomes a profité d’un cafouillage consécutif à un corner pour réduire la marque. Le vent en poupe, les Portugaises ont remis les compteurs à zéro à la 66e. Jessica Silva a été la plus prompte pour couper au premier poteau un centre de Tatiana Pinto.

REGRETS. La Suisse peut nourrir des regrets. Elle n’a pas su faire fructifier ses superbes premières minutes. Ces regrets sont certes atténués par les nombreuses occasions portugaises en fin de rencontre, dont le poteau de Telma Encarnaçao (88e), mais dès lors qu’elle a à nouveau montré une volonté de jouer vers l’avant, elle s’est procuré plusieurs belles opportunités. Sow a ainsi eu la balle de match dans les pieds, mais la gardienne de Servette Ines Pereira a détourné son tir à bout portant. Reuteler a également touché la transversale (80e). Le match aurait pu être différent si la Suisse avait poursuivi sur sa belle lancée.

100 et 136. Lia Wälti n’a ainsi pas fêté de la plus belle des manières sa 100e sélection sous le maillot helvétique. Elle espérait sans doute mieux que ce match nul pour cette entrée en matière. Un 2-2 qui ne condamne certes pas la Suisse mais qui l’oblige a minima à battre la Suède, vice-championne olympique à Tokyo, ou les Pays-Bas, tenants du titre. En d’autres termes, les ambitions de quarts de finale ont pris du plomb dans l’aile. De quoi ternir le jubilé, si bien commencé, de la milieu d’Arsenal qui a cédé sa place à Sandrine Mauron en toute fin de match. Ana-Maria Crnogorcevic est, elle, devenue la joueuse la plus capée avec une 136e rencontre en sélection, soit une de plus que Lara Dickenmann.

AMBIANCE. Les 5902 spectateurs, sur les 7800 possibles dans le champêtre Leigh Sports Village, où évolue l’équipe féminine de Manchester United, n’ont pas manqué d’occasion de célébrer les exploits de leurs favorites suisses ou portugaises. Ils ont notamment eu le droit à une fin de match haletante où la sélection de Francisco Neto, surtout, et celle de Nils Nielsen se sont offert de belles opportunités de prendre les trois points.

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