L'heure de vérité va sonner pour les Suissesses

La qualification passera donc par un authentique exploit et les Suissesses sont en mesure de le réaliser. Quelques indices le laissent penser tout du moins. Premièrement, les joueuses de Nils Nielsen n'ont aucun calcul à faire, la victoire est impérative. Deuxièmement, elles abordent ce duel en outsiders. "C'est un rôle qui nous convient mieux", a confirmé l'ancienne internationale Caroline Abbé, aujourd'hui manager de la sélection. La pression pèsera bien plus lourdement sur les épaules bataves.

Troisièmement, la Suisse a prouvé qu'elle était capable de bien défendre et de marquer contre des nations de premier plan, à l'image du match face à la Suède, malgré la défaite 2-1. Quatrièmement, l'équipe nationale monte en puissance. Après la déception de son nul initial 2-2 contre le Portugal, elle a très bien réagi alors même que la préparation n'a de loin pas été optimale avec l'épidémie de gastro-entérite. "On aborde ce match avec plus de confiance", a expliqué la future retraitée Sandy Maendly. "Malgré le résultat, la performance contre la Suède nous a laissé une impression positive."

Enfin, elle a retrouvé mercredi à Sheffield, une Ramona Bachmann taille patronne. Eliminée dès la phase de groupes lors de sa première participation à un championnat d'Europe, en 2017, la Suisse peut ainsi nourrir l'espoir un peu fou de surprendre les tenantes du titre et d'atteindre son ambitieux objectif des quarts de finale.

Sheffield, Ludovic Perruchoud