L'Angleterre s'est-elle remise de sa finale de l'Euro perdue face à l'Italie, devant son public de Wembley? Une année après cet évènement douloureux pour les Three Lions, les hommes de Gareth Southgate abordent une nouvelle fois une compétition internationale dans la peau d'un sérieux prétendant à la victoire finale.
Avec ses jeunes joueurs de talent comme Phil Foden (Manchester City) ou Bukayo Saka (Arsenal) entourés de grands joueurs d'expérience comme Harry Kane (Tottenham), les Anglais partent naturellement favoris dans un groupe très anglophone composé des Etats-Unis, de retour après leur absence de 2018, de l'offensive équipe d'Iran ainsi que du Pays de Galles emmené par Gareth Bale.
ANGLETERRE
Comme depuis de nombreuses années, l'équipe d'Angleterre est sacrément séduisante. Empilant les joueurs de talents, pour la plupart évoluant dans le championnat le plus relevé du monde (la Premier League), les Three Lions impressionnent sur le papier. Mais si les attentes sont toujours très élevées autour de l'équipe anglaise, les résultats sur le terrain sont souvent décevants. En effet, depuis l'édition 1990 où l'Angleterre avait atteint les demi-finales, c'est un long désert qu'elle a traversé jusqu'à l'édition russe d'il y a 4 ans, lors de laquelle elle a échoué au stade des demi-finales. La finale de l'Euro 2020 a-t-elle sonné le grand retour des Three Lions? L'équipe a-t-elle encore gagné en maturité? Est-elle dorénavant capable d'aller jusqu'au bout? Tant de questions que les Anglais se devront de répondre ces prochaines semaines.
ÉTATS-UNIS
Grands habitués de la Coupe du Monde, les États-Unis font leur retour après avoir manqué leur qualification pour le Mondial 2018. Toujours bien placé mais jamais dans le dernier carré, le Team USA s'est extirpé de justesse des qualifications aux dépends du Costa Rica, à la différence de buts. Articulée autour d'une défense expérimentée évoluant dans son championnat national, la troupe de Gregg Berhalter peut compter sur de nombreuses individualités bien connues des championnats européens. Sergiño Dest (Milan AC), ancien joueur du FC Barcelone, sera notamment le premier détonateur de l'équipe américaine depuis son couloir droit. Devant lui, il pourra s'appuyer sur des joueurs tels que Weston McKennie (Juventus) ou Giovanni Reyna (Dortmund) qui contrôleront l'entre-jeu. Et c'est peut-être tout devant que le Team USA trouvera son principal atout, avec un Christian Pulisic (Chelsea) toujours décisif avec son équipe nationale. Bref, une équipe des Etats-Unis qui pourrait surprendre bien du monde au Qatar.
IRAN
L'Iran a trouvé une certaine régularité au plus haut niveau ces dernières années et ce n'est pas par hasard qu'elle se retrouve qualifiée pour la phase finale de la Coupe du Monde pour la 3e fois de suite. Cette prouesse est peut-être due à un homme, qui aura été à la barre de l'équipe à chacune de ces 3 participations. Le Portugais Carlos Queiroz a en effet pris les rennes de la sélection nationale en 2011, et, après une parenthèse de 3 ans durant laquelle il aura entraîné la Colombie, puis l'Egypte, il est de retour en Iran pour tenter de qualifier son équipe pour les 8es de finale, ce qui constituerait une 1re pour le pays. Le technicien portugais pourra notamment compter sur 2 attaquants de classe mondiale pour réaliser son rêve. Sardar Azmoun (Leverkusen) et Mehdi Taremi (Porto) comptent à eux deux 125 sélections pour la bagatelle de... 68 buts inscrits. Une efficacité offensive qu'ils se devront de mettre en pratique dès le 21 novembre face à l'Angleterre pour se donner le droit de rêver.
PAYS DE GALLES
Imaginez-vous à 10 ans, suivant les yeux plein d'étoiles votre équipe nationale atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde. Puis vous dire que vous n'en verrez plus avant vos... 74 ans. C'est bien ce que le peuple gallois a vécu. Quart de finaliste lors de sa seule participation à la Coupe du monde, en 1958, le Pays de Galles va redécouvrir les joies d'une Coupe du monde 64 ans après! Encore et toujours emmenés par leur joyau Gareth Bale (Los Angeles FC), les "Dragons" pourront compter sur leur combativité qui fait leur réputation ainsi que sur de nombreux joueurs évoluant dans les 2 premières divisions anglaises, comme Daniel James (Fulham) ou Kieffer Moore (Bournemouth). Les Gallois connaissent le haut niveau, et même s'ils ne font pas figure de favoris dans ce groupe B, ils espèrent créer la surprise, comme ce fut le cas lors de leur incroyable Euro 2016, lors duquel ils avaient atteint les demi-finales en se payant le scalp de la Belgique en quarts de finale.
Retrouvez dans la continuité de l'article les fiches de présentation des équipes ainsi que le programme et le classement du groupe.
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Thomas Zinguinian - @ZinguinianT
La fiche de l'Angleterre
Coupe du monde : 16e participation après 1950, 1954, 1958, 1962, 1966, 1970, 1982, 1986, 1990, 1998, 2002, 2006, 2010, 2014 et 2018 (meilleur résultat: vainqueur en 1966)
Classement FIFA: 5e
Surnom: "The Three Lions" (Les Trois lions)
Sélectionneur: Gareth Southgate
Joueurs vedettes: Harry Kane (Tottenham), Raheem Sterling (Chelsea), Trent Alexander-Arnold (Liverpool)
La fiche des États-Unis
Coupe du monde : 11e participation après 1930, 1934, 1950, 1990, 1994, 1998, 2002, 2006, 2010, 2014 (meilleur résultat: demi-finaliste en 1930)
Classement FIFA: 16e
Surnom: "Stars and Stripes" (Les Étoilés et Rayés)
Sélectionneur: Gregg Berhalter
Joueurs vedettes: Christian Pulisic (Chelsea), Weston McKennie (Juventus), Giovanni Reyna (Dortmund)
La fiche de l'Iran
Coupe du monde : 6e participation après 1978, 1998, 2006, 2014 et 2018 (n'a jamais passé la phase de groupes)
Classement FIFA: 20e
Surnom: "Shirants Perse" (Les Lions de Perse)
Sélectionneur: Carlos Queiroz
Joueurs vedettes: Mehdi Taremi (Porto), Sardar Azmoun (Leverkusen)
La fiche du Pays de Galles
Coupe du monde : 2e participation après 1958 (meilleur résultat: quart de finaliste en... 1958)
Classement FIFA: 19e
Surnom: "Y Dreigiau"
Sélectionneur: Robert Page
Joueurs vedettes: Gareth Bale (Los Angeles), Aaron Ramsey (Nice), Daniel James (Fulham)