Michel Aebischer ou la gestion des petits pas

"Dimanche, nous avons travaillé l'aspect défensif. Aujourd'hui ce fut le domaine offensif qui a été privilégié", explique le Fribourgeois. Avec ses coéquipiers, il a d'ailleurs suivi le coup d'envoi de cette Coupe du monde, et il espère bien que la Suisse trouvera les clés contre le Cameroun comme a su le faire l'Equateur face au Qatar. Il n'oublie cependant pas de rappeler que "le Cameroun semble très bien armé sur le plan physique."

Il n'a d'ailleurs pas cherché à contacter Jean-Pierre Nsame et Moumi Ngamaleu, ses 2 anciens coéquipiers à Young Boys, qu'il retrouvera dans le camp adverse jeudi, "j'ai seulement félicité Nsame pour sa sélection. Il en a fait de même."

"Je connais mon statut"

Aligné durant 45 minutes jeudi contre le Ghana, Michel Aebischer sait parfaitement qu'il entamera cette Coupe du monde sur le banc. "Je connais mon statut. Je suis remplaçant. Il y a des joueurs qui comptent 100 sélections, moi j'en ai que 10 (ndlr: 12 exactement). Je suis au service de l'équipe. Si j'ai le bonheur de jouer, je donnerai tout."

A 25 ans, le Fribourgeois n'entend pas brûler les étapes. A l'entendre, gravir les échelons un à un l'a conduit là où il le voulait: titulaire dans l'un des 5 grands championnats. Il l'est à Bologne depuis l'intronisation de Thiago Motta, comme demi offensif droit dans une organisation en 4-2-3-1.

Buteur contre Sassuolo 2 jours avant de monter dans l'avion pour Doha, Michel Aebischer a su convaincre l'ancien joueur de Barcelone, de l'Inter et du PSG pour trouver sa place dans une équipe qui a gagné 5 de ses 6 derniers matches.

Trouver sa place

Il entend savourer sa première expérience dans un grand tournoi. Dans son for intérieur, il sait qu'il s'inscrit dans l'avenir de cette équipe de Suisse. "On peut être très ambitieux même en ne faisant qu'un pas après l'autre", avance-t-il avec une certaine sagesse.

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ats/pza