Durant la semaine, leur capitaine Alireza Jahanbakhsh avait expliqué que les joueurs décideraient "collectivement" de chanter ou non l'hymne national en signe de soutien aux victimes des manifestations durement réprimées dans leur pays.
Pendant cet hymne, les caméras ont brièvement montré le visage d'une spectatrice d'une cinquantaine d'années, voile blanc sur la tête, le visage baigné de larmes. "Femmes Vie Liberté", pouvait-on également lire en anglais sur une banderole dans les tribunes occupées par les Iraniens, qui, retirée, a vite disparu.
Les joueurs ont gardé le visage totalement impassible, tandis que sur le banc, un membre de la délégation chantait. Diminuée physiquement, la star de l'équipe Sardar Azmoun, qui a dénoncé la répression sur les réseaux sociaux, n'est pas titulaire.
Un symbole fort
Depuis le début du soulèvement en Iran, causé par la mort le 16 septembre de la jeune Mahsa Amini (22 ans), arrêtée par la police des moeurs à Téhéran pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict imposé par le régime, le refus de chanter l'hymne de la République islamique est devenu l'un des leviers utilisés par les sportifs iraniens pour manifester leur soutien au mouvement.
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afp/pza