Décrit comme "collectif" par le capitaine Alireza Jahanbakhsh avant la Coupe du monde, le choix de ne pas chanter lors de la rencontre face à l'Angleterre, avait été perçu comme un signe de soutien aux victimes des manifestations durement réprimées dans leur pays.
Jeudi en conférence de presse, l'attaquant iranien Mehdi Taremi avait affirmé que les joueurs de la "Team Melli" ne subissaient "aucune pression" après avoir refusé de chanter l'hymne national avant leur match contre l'Angleterre, dans un geste apparent de solidarité avec les manifestants dans leur pays.
Taremi, auteur d'un doublé face à l'Angleterre (défaite de l'Iran 6-2) lundi, a par ailleurs refusé de s'étendre sur la situation en Iran et les manifestations, réprimées dans le sang, consécutives à la mort le 16 septembre de la jeune Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict imposé par le régime.
Depuis le début du soulèvement en Iran, le refus de chanter l'hymne de la République islamique est l'un des leviers des sportifs iraniens pour manifester leur solidarité avec le mouvement.
ats/adav
"Femme Vie Liberté"
Par ailleurs, un photographe de l'AFP a vu des supporters habillés aux couleurs de l'Iran se faire confisquer un drapeau "Femme Vie Liberté", devenu le cri de ralliement de la contestation. A leurs côtés, une supportrice tenait dans les mains un maillot floqué au nom de Mahsa Amini et portant le numéro 22, correspondant à l'âge de la jeune femme au moment de son décès.
En début de match, les "Iran, Iran" descendaient des tribunes où, selon les images télévisées, certains étaient en larmes.