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Un rêve à dessiner pour la Suisse

Cette équipe de Suisse pourrait-elle être la surprise de cette Coupe du monde au Qatar ? [Imago]
Cette équipe de Suisse pourrait-elle être la surprise de cette Coupe du monde au Qatar ? - [Imago]
Maintenant, tout commence! Tel est le sentiment qui anime l'équipe de Suisse dans le Mondial au Qatar entre sa victoire contre la Serbie vendredi et le huitième de finale de mardi face au Portugal de Cristiano Ronaldo.

Mardi au coup d'envoi dans le magnifique Lusail Stadium, la Suisse sera l'une des 9 équipes encore en mesure de remporter cette Coupe du monde 2022. Si elle demeure l'une des 8 candidates au petit matin du mercredi, non seulement Murat Yakin sera devenu l'un des plus grand sélectionneur de l'histoire du football suisse, mais ce rêve que l'on ose à peine esquisser aujourd'hui n'aura aussi plus rien d'une utopie.

"Du 50-50"

A écouter Remo Freuler au lendemain du succès contre la Serbie, on comprend que les joueurs ne se fixent plus aucune limite, plus aucune barrière. "Cela sera du 50-50 contre le Portugal", lance le Glaronais.

Acteur crucial de la rencontre contre la Serbie avec ses deux erreurs sur les réussites serbes et avec ce sang-froid clinique qui lui a permis d'inscrire le 3-2 sur peut-être le plus beau mouvement dessiné par une équipe de Suisse, le Zurichois espère que son équipe trouvera mardi une sorte d'équilibre parfait. "Attaquer aussi bien que vendredi face à la Serbie et défendre comme face au Brésil", lâche-t-il.

Remo Freuler et ses coéquipiers savent parfaitement que ce 8e de finale n'aura strictement rien à voir avec les 3 matches de la phase de poules. Que les Portugais, même s'ils prennent résolument les commandes du match, s'efforceront avant tout à fermer les espaces.

Une part de folie

Le sélectionneur portugais Fernando Santos est trop sage pour ignorer que l'adversaire qui s'avance mardi sera extrêmement difficile à manoeuvrer. Que cette équipe de Suisse est capable à la fois d'imposer son rythme mais qu'elle possède aussi en elle une part de folie distillée par un nouveau coach.

Vendredi, Murat Yakin avait ainsi bâti une équipe susceptible de porter l'estocade sur les deux flancs. Si on savait Silvan Widmer et Xherdan Shaqiri capables de désarçonner n'importe quelle équipe - les Portugais peuvent revoir le but de Haris Seferovic concédé à Genève en juin dernier comme une utile piqûre de rapppel -, qui aurait pensé que Ricardo Rodriguez et Ruben Vargas pourraient réussir un tel festival ? Le Zurichois, que l'on ne pensait plus vraiment capable de jouer comme un "vrai" latéral, et le Lucernois ont été aussi brillants que leurs deux compères du flanc droit.

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ats/jfk

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Plusieurs options à disposition

Murat Yakin aura le choix des armes mardi. Le Bâlois peut bâtir une équipe capable de tenir le plus longtemps le 0-0, avec le retour de Yann Sommer dans les buts et le rayonnement de Manuel Akanji en défense centrale, pour attendre le bon moment pour frapper. Il peut aussi ouvrir le jeu pour faire mal à une défense portugaise qui n'offre pas toutes les assurances entre les 39 ans de Pepe - qui revient de surcroît de blessure - et la relative crise de confiance de Ruben Dias dont le statut à Manchester City a été remis en question depuis la venue de... Manuel Akanji.

Un coup de poker gagnant ?

Oui, c'est au sélectionneur de jouer. On a envie de croire que confier l'an dernier le destin de la sélection à cet homme venu de Challenge League fut peut-être l'un des choix les plus sensés jamais arrêtés par l'Association Suisse de Football (ASF)