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La presse mondiale s'incline devant le "Roi"

Pelé laisse éclater sa joie après la victoire du Brésil face à l'Italie en finale de la Coupe du Monde 1970. [AP Photo]
Pelé laisse éclater sa joie après la victoire du Brésil face à l'Italie en finale de la Coupe du Monde 1970. - [AP Photo]
Pelé est mort, mais Pelé est "immortel": les médias du monde entier saluent le légendaire Brésilien décédé jeudi à 82 ans, et qui a donné au "futebol" ses heures de gloire et lettres de noblesse.

Les images du "Roi" et les commentaires tournent en boucle sur les télévisions de la planète, inondent les réseaux sociaux et phagocytent la Une des sites internet des journaux. "Deuil" pour le "roi immortel du football", titre le quotidien brésilien O Globo, avec des images du joueur sous le maillot national, notamment celle, iconique, où il lève le bras droit, porté par son coéquipier Jairzinho vu de dos avec son numéro 7.

"Pelé est mort, le footbal perd son roi", titre O Estado de S. Paulo, un homme qui selon la Folha de Sao Paulo "a montré la puissance du sport et a repoussé les limites de la célébrité". Sur le site de ce journal pauliste, Juca Kfouri fait l'éloge du "meilleur joueur de l'histoire" et cite l'écrivain Carlos Drummond de Andrade (1902-1987): "Ce n'est pas difficile de marquer mille buts comme Pelé: ce qui est difficile, c'est de marquer un but comme Pelé".

Honoré dans la presse argentine

En Argentine, pays de Diego Maradona et Lionel Messi, Clarin voit en Pelé "la 1re grande star du football", un "grand parmi les grands" selon Luis Vinker. "Le ballon pleure: Pelé est mort", titre Olé.

Le quotidien sportif argentin se montre beau joueur: "Au-delà de la rivalité qui existe entre l'Argentine et le Brésil, personne ne peut douter que Pelé était l'un des plus grands footballeurs de l'histoire, pour beaucoup le meilleur au-delà de Diego Maradona et Lionel Messi. Ce qui est certain, c'est qu'il a marqué une époque depuis ses débuts adolescent, à la fois avec Santos et l'équipe du Brésil".

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afp/bur

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Des hommages sur tout le continent

Toujours en Amérique latine, la presse mexicaine privilégie l'image du "Rei" fêtant son 3e titre mondial en 1970, au stade Azteca de Mexico, porté par ses coéquipiers, torse nu et coiffé d'un sombrero. "Le football est en deuil", titre El Universal. En Equateur, El Universo de Guayaquil dit "adieu à Pelé, le +footballeur surnaturel+".

"Le visage mondial du soccer"

Aux Etats-Unis, pays bien moins porté sur le sport roi, le New York Times évoque la disparition du "visage mondial du soccer", qui "a aidé à populariser ce sport aux Etats-Unis", lors de son passage au Cosmos New York (1975-1977).

"Le plus grand" et "la plus belle"

C'est aussi ce talent hors du commun que magnifie Vincent Duluc dans L'Equipe (22 pages spéciales Pelé): "Derrière la tristesse se cache le bonheur de l'avoir vu jouer, de l'avoir vu danser, même sur des images anciennes, et de l'avoir vu donner un autre sens au jeu le plus universel de la planète". L'éditorialiste du quotidien sportif français achève sa colonne en pensant au no 10 brésilien et à la Coupe du monde 1970, "il était le plus grand, et elle était la plus belle".

Une couronne incontestée

Le plus grand? C'est aussi l'avis du journal français Le Monde à propos du "monarque absolu du ballon rond". "O Rei. Le roi, tout simplement. Avec l'ensemble de ses attributs. Sa couronne, jamais contestée, pas même par Cruyff, Platini, Maradona, Zidane, Messi ou Cristiano Ronaldo", avance Bruno Lesprit.