Réunis dans la capitale rwandaise pour le 73e Congrès de l'instance mondiale du foot, les délégués des 211 fédérations membres n'auront qu'un choix limité: reconduire par acclamation le dirigeant de 52 ans, seul en lice comme lors de sa précédente élection en 2019, ou marquer une désapprobation symbolique.
Jusqu'en 2031?
L'ancien homme de confiance de Michel Platini à l'UEFA (2009-2016), élu inattendu à la présidence de la FIFA après une affaire de paiement douteux qui a balayé à la fois le triple Ballon d'Or français et l'ancien patron de l'instance Sepp Blatter, semble donc assuré de rester au sommet du foot mondial au moins jusqu'en 2027.
Et si les statuts de l'organisation de Zurich prévoient désormais 3 mandats de 4 ans au maximum, Infantino a déjà préparé le terrain pour rester jusqu'en 2031, déclarant mi-décembre qu'il était "toujours dans son 1er mandat", puisque son bail 2016-2019 était incomplet.
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agences/lper
Réforme des transferts
Son dernier mandat a été marqué par une vaste réforme des transferts - création d'une licence d'agent, plafonnement de leurs commissions - par l'institution d'un congé maternité pour toutes les joueuses professionnelles ainsi que par des règles de procédure disciplinaire plus protectrices pour les victimes de violences sexuelles. Il peut aussi afficher un bilan financier solide, avec une hausse de 18% des revenus et de 45% des réserves sur le cycle 2019-22 par rapport au précédent.
Note discordante de la Norvège
La fédération norvégienne promet d'apporter jeudi la seule note discordante du Congrès, en ayant fait inscrire à l'ordre du jour une discussion sur la "réparation en cas de violation des droits humains" liée aux compétitions de la FIFA, alors que l'organisation refuse depuis des mois d'indemniser les familles des ouvriers morts ou blessés sur les chantiers du tournoi qatari.