Avocat de formation et méconnu à son arrivée au sommet de l'UEFA, l'ex-patron de la Fédération slovène (2011-2016) a su s'imposer, s'opposant notamment frontalement à son homologue de la FIFA Gianni Infantino à propos du projet, finalement abandonné, de Coupe du monde tous les 2 ans défendu par l'Italo-Suisse.
La tempête de la Super League
Ceferin a surtout su se sortir de la tempête provoquée en 2021 par plusieurs grands clubs européens qui s'étaient lancés dans l'aventure d'une Super League fermée.
Le projet initial a été délaissé par ses promoteurs mais la bataille n'est pas encore terminée pour l'UEFA et son président.
Trois clubs (le Real Madrid, Barcelone et la Juventus) continuent de faire de la résistance et ont saisi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en dénonçant un présumé abus de position dominante de l'UEFA.
La décision est attendue dans les prochaines semaines mais l'avocat général de la CJUE a émis mi-décembre un 1er avis favorable à la Confédération européenne.
agences/tai
Deux gros chantiers
Engagé dans une phase de détente avec Infantino, Ceferin a maintenant les mains libres pour poursuivre ses 2 gros chantiers du moment: la réforme du fair-play financier (avec l'introduction d'une sorte de plafond sur les salaires, les indemnités de transfert et les commissions versées aux agents).
Second chantier, la nouvelle formule de la Ligue des champions, qui passera de 32 à 36 équipes à partir de la saison 2024/25 avec une 1re phase sous forme de mini-championnat. Les droits TV pour cette compétition ont déjà été attribués pour la somme record de 15 milliards d'euros sur 3 ans (2024-2027).
Le cynisme contre la morale
Ceferin a donc profité de la tribune du Congrès pour lancer une violente charge contre les sécessionnistes. "Heureusement, la honte n'a jamais tué personne", a-t-il déclaré. "En quelques mois, la Super Ligue s'est transformée en fable du petit chaperon rouge. C'est le loup qui se déguise en grand-mère pour mieux vous dévorer. Mais personne n'est dupe, car ce sont 2 visions du monde qui s'affrontent, le cynisme contre la morale, l'égoïsme contre la solidarité, l'avidité contre le partage, la course au profit contre la course aux trophées", a asséné le président de l'UEFA.