Lia Wälti: "Nous sommes très heureuses d'être en demi-finales"

Wälti s'épanouit depuis bientôt 5 ans à Londres. Couronnée avec les Gunners dès sa 1re saison en Angleterre lors de l'exercice 2018/19, l'Emmentaloise de 30 ans a soulevé un second trophée avec Arsenal en Coupe de la Ligue. "Nous sommes très heureuses de ce titre et d'être en demi-finales de la Ligue des champions", confie-t-elle.

"La Premier League anglaise est incroyablement passionnante. Il y a beaucoup de bonnes équipes, c'est difficile de remporter le championnat. Mais c'est tellement agréable de jouer dans des stades pleins et d'évoluer aux côtés de joueuses de classe mondiale", explique Wälti. Celle-ci était sur le terrain, mercredi au Leigh Sport Village près de Manchester lors de la défaite 1-0 d'Arsenal face au leader Manchester United.

Ce revers relègue la formation londonienne, 3e, à 6 points des Mancuniennes, avec, toutefois, un match en plus à jouer. Arsenal peut donc encore espérer décrocher un 16e titre national et, pourquoi pas, le 2e sacre de son histoire en Ligue des champions après 2006/07. Pour ce faire, les Gunners devront tout d'abord éliminer Wolfsburg en demi-finales. Elles joueront en Allemagne, chez les leaders de Bundesliga, dimanche après-midi (match retour le 1er mai).

Sur le terrain, je suis une leader, j'assume volontiers les responsabilités. A côté du football, je suis une personne réfléchie, parfois un peu trop calme. Je suis peut-être un brin impatiente, mais toujours prête à aider les autres.

Sous contrat jusqu'en juin, Wälti ne sait pas encore de quoi demain sera fait. "Je suis ouverte à toutes les options. Ce sera peut-être mon dernier long bail au niveau professionnel. Je me sens très bien là où je suis, mais si ce n'est pas Arsenal, je suis sûre que ce sera un super club". L'ancienne milieu d'YB ne ferme aucune porte. Elle songe également à l'après-carrière et le prépare déjà en suivant des études de management du sport à distance.

La Bernoise, amatrice de contes pour enfant - elle rêve d'ailleurs d'en écrire -, a suivi une trajectoire remarquable dans le football avec des choix toujours réfléchis et pertinents. Quand il est demandé à la leader technique de l'équipe de Suisse ce que penserait la jeune Lia de l'histoire d'une Emmentaloise devenue joueuse professionnelle d'un club de top niveau en Angleterre et capitaine de la Nati, elle répond avec un léger sourire et beaucoup d'humilité: "Elle serait vraiment fière je pense. Je n'ai jamais caressé ce rêve parce qu'il n'y avait pas de joueuses professionnelles quand j'étais petite. J'aimais bien jouer et je suis devenue de plus en plus forte, mais je n'ai jamais songé à devenir ci ou cela. Les choses sont simplement arrivées. C'est beau que désormais de jeunes filles puissent avoir ce rêve."

Pfäffikon, Jennifer Ballmer et Ludovic Perruchoud