Coumba Sow: "J'aime quitter ma zone de confort. Cela me fait grandir"

Après plus de 3 saisons passées en France, la Zurichoise de 28 ans a fait le choix, un brin surprenant, de rejoindre le grand rival du FCZ. "J’avais un peu peur des réactions. Mais tout le monde a finalement compris. Je n’étais pas encore tout à fait prête pour rentrer à la maison et je voulais apporter mon soutien à un projet où il y a de l’investissement pour les filles", a confié la milieu de l’équipe de Suisse à RTSsport lors d’une rencontre au mois de mars.

Rebelle dans l’âme "depuis petite et jusqu’à la fin", Sow a donc décidé de choisir une voie différente de celle qu’on aurait pu imaginer pour elle avec, par exemple, un nouveau défi à l’étranger après le Paris FC, ou encore un confortable retour au Heerenschürli où s’entraînent et jouent les Zurichoises. "Je ne suis pas forcément passée par là où il faudrait passer. J’aime les challenges, quitter ma zone de confort. C’est cela qui me fait grandir."

A Genève, où elle s’est engagée jusqu’au terme de la saison, elle a trouvé une "ambiance formidable". "J’aime trop le mélange des cultures", s'est-elle réjoui. "Ça parle portugais, français, italien, allemand. Ça danse. Ça taquine. C’est vraiment mon délire." Revenir en Suisse a, bien sûr, une saveur particulière. "Je peux retrouver des habitudes que j’ai depuis petite. Et c’est mignon ici je trouve. Avec les montagnes, le lac. C'est juste plus à la maison que Paris pour moi."

Avec cet effectif-là, on peut tout gagner, si on se met à fond dans les matches.

Sow s’épanouit également balle au pied du côté de la Fontenette. Elle a été titularisée lors d’une large majorité des 10 matches disputés par le SFCCF, a inscrit 3 buts, dont un magnifique doublé sur la pelouse du FC Rapperswil-Jona, et a terminé en tête de la saison régulière avec ses coéquipières. De quoi aborder la finale de la Coupe de Suisse, puis le quart de finale des playoffs face au FC Aarau (6/13.05) en confiance.

"Avec cet effectif-là, on peut tout gagner, si on se met à fond dans les matches". Nul doute que la Zurichoise donnera tout sur la pelouse du Letzigrund samedi pour couronner son expérience genevoise d’un premier trophée en attendant, peut-être, le deuxième lors de la finale de la Women’s Super League, le 2 juin.

Carouge, Jennifer Ballmer et Ludovic Perruchoud