Coumba Sow: "Avec Inka Grings, on a un bon mélange entre le côté strict et la liberté"

Alors que la Women's Super League est entrée dans les playoffs depuis une semaine, la perspective du Mondial se rapproche à grands pas pour certaines joueuses du championnat helvétique. C'est notamment le cas de Sow. Buteuse à Aarau lors du succès 4-0 de Servette en quarts aller (match retour à Carouge le 13 mai à 20h), la Zurichoise de 28 ans a logiquement fait de la Coupe du monde un de ses grands objectifs personnels.

Présente lors de l'Euro 2022 où elle avait été la première Suissesse à faire trembler les filets, lors du nul 2-2 contre le Portugal le 9 juillet, Sow a des arguments à faire valoir aux yeux d'une sélectionneuse qui n'a rien d'une inconnue. "Nous avons joué ensemble (ndlr: au FC Zurich entre 2012 et 2013)", s'est-elle souvenue lors d'une rencontre avec RTSsport. "Mais ce n'était pas la même chose. J'étais la petite jeune et elle me criait beaucoup dessus."

En tête des éléments qui parlent en sa faveur, Sow a pris la belle habitude de marquer des buts importants. Outre sa réussite face aux Portugaises à Wigan, elle a notamment "frappé" contre la Tchéquie lors du match retour du barrage qualificatif pour le championnat d'Europe (victoire aux tirs au but le 13 avril 2021) et lors du succès 2-1 en Italie en qualifications pour la Coupe du monde 2023 (le 26 novembre 2021). Au total, elle a marqué à 12 reprises en 34 sélections, de quoi s'installer comme l'un des piliers de l'équipe de Suisse.

Il faut respecter nos adversaires, mais si on joue à notre niveau, on peut se qualifier.

Sow apprécie la patte de Grings. "Elle est très directe, elle dit ce qu'elle attend de nous. Elle nous donne des directions, mais nous laisse de l'espace pour rigoler. On a un bon mélange entre le côté strict et la liberté", a-t-elle expliqué. Et sur le terrain? "Elle veut qu'on joue de manière offensive, qu'on récupère la balle haut, qu'on ose. Elle aime la créativité."

Certes, cela n'a pas encore produit les résultats escomptés lors des premiers matches de préparation, mais la Suisse progresse et aura un véritable coup à jouer en Nouvelle-Zélande. Sow en tous les cas y croit. "Il faut respecter nos adversaires, mais si on joue à notre niveau, on peut se qualifier. On a des joueuses qui peuvent faire la différence individuellement, qui évoluent dans des gros clubs, qui ont de l'expérience."

Carouge, Jennifer Ballmer et Ludovic Perruchoud