Viola Calligaris : "On doit se montrer plus agressives si on veut gagner des gros matches"
"J'ai déjà hâte d'être là-bas!", lance d'emblée Viola Calligaris. L'internationale helvétique ne cache pas son enthousiasme à l'idée de disputer cette Coupe du monde. Une première pour elle. "J'ai déjà participé à deux Euros, mais la Coupe du monde c'est encore autre chose. C'est plus grand, tout le monde va regarder. Toutes les équipes importantes vont être présentes."
En 2017, lors de l'Euro aux Pays-Bas, l'Obwaldienne alors âgée de 21 ans avait dû se contenter d'un rôle de remplaçante et de 25 minutes de jeu contre la France. "J'étais un peu la petite, je n'avais pas la pression", se rappelle-t-elle. Depuis, la situation de la défenseure a totalement changé. Sous la férule du sélectionneur Nils Nielsen, elle a gagné sa place de titulaire. L'Euro 2022, elle l'a ainsi vécu sur le terrain lors des 3 rencontres de la phase de groupes."L'ambiance était trop bien! C'était un plaisir de jouer et de représenter le pays."
Un plaisir qui n'efface pas totalement la déception d'avoir été éliminées dès le 1er tour, après un nul contre le Portugal (2-2) et deux défaites contre la Suède (1-2) et les championnes d'Europe 2017, les Pays-Bas (4-1). "Le groupe était difficile. Contre la Suède et les Pays-Bas, on a montré qu'on était une équipe qui défendait ensemble et qui pouvait marquer. On est revenues dans le match. Et ça c'est important à retenir."
On est parfois trop suisses, trop gentilles
Déterminée, la joueuse de Levante espère que l'équipe de Suisse parviendra à franchir ce 1er tour en Nouvelle-Zélande, comme elle l'avait fait à la Coupe du monde au Canada en 2015, et pourquoi pas, battre enfin une grosse équipe. Pour atteindre cet objectif, la sélection d'Inka Grings devra se montrer solide défensivement, comme elle a pu le faire durant les éliminatoires pour le Mondial (4 buts encaissés). "Défensivement, on doit être encore plus ensemble, plus travailler ensemble, mais toute l'équipe, pour ne pas prendre de buts", analyse Viola Calligaris.
Mais surtout, outre le côté tactique, la défenseure tient à ce que l'équipe de Suisse montre davantage de caractère. "On est parfois trop suisses, trop gentilles. On doit changer cela et se montrer plus agressives si on veut gagner des gros matches." A Viola Calligaris et ses coéquipières de le démontrer contre les Philippines, la Nouvelle-Zélande et surtout la Norvège (12e au classement FIFA) à la Coupe du monde cet été.
Pfäffikon (SZ), Jennifer Ballmer et Ludovic Perruchoud
Viola Calligaris
Née le 17 mars 1996 à Sarnen (Obwald)
Position: défenseure
2012-2013: SC Kriens
2013-2017: Young Boys
2017-2019: Atlético Madrid
2019-2020: Valence CF
2020-?: Levante UD
2x championne d'Espagne (2017/18-2018/19) avec l'Atlético
43 sélections, 5 buts
Participations à l'Euro 2017 et l'Euro 2022