Lia Wälti: "Nous savons embêter les grandes équipes"

La milieu de terrain, qui a prolongé son bail avec Arsenal, continue de s'entraîner à l'écart du groupe mais récupère bien de sa blessure. La Bernoise de 30 ans devrait figurer dans la liste des 23 sélectionnées pour le Mondial qu'Inka Grings dévoilera le 3 juillet et éclairer, comme à son habitude, le jeu de l'équipe de Suisse dès le match face aux Philippines, le 21 juillet.

RTSsport était allé à la rencontre de l'Emmentaloise lors du rassemblement du mois d'avril, avant qu'elle ne le quitte pour raisons personnelles. Souriante et décontractée, elle avait alors évoqué les changements consécutifs à la nomination d'Inka Grings au poste de sélectionneuse et la Coupe du monde.

"Je pense que, parfois, une équipe a besoin de changements et c'était le bon moment pour nous toutes. Un vent de fraîcheur est toujours bon", lançait la cheffe d'orchestre, au sujet du remplacement du très apprécié Nils Nielsen. "Elle (ndlr: Inka Grings) sait ce qu'elle veut. Elle dit exactement ce qu'elle veut. Nous avons un peu moins de liberté, ce qui n'est pas un mal. C'est bien aussi, quand tu sais exactement ce que tu dois faire. Elle est aussi très, très humaine, toujours à l'écoute et très positive."

Inka Grings demande plus d'agressivité à la récupération, un pressing un peu plus haut et de jouer plus offensif.

"Le système varie également un peu, analysait encore Wälti. Elle demande plus d'agressivité à la récupération, un pressing un peu plus haut et de jouer plus offensif". Certainement de quoi permettre à la Bernoise de faire parler sa capacité à accélérer le jeu et à transpercer les lignes adverses d'une passe millimétrée.

La capitaine a bien sûr conscience de certaines faiblesses de l'équipe de Suisse, capable de titiller les grandes équipes mais aussi de se mettre en danger. "Il est tout simplement important que nous apprenions à être plus disciplinées dans certains matches", comme par exemple lors du barrage face au Pays de Galles en octobre dernier, où la Suisse n'a passé l'épaule qu'en prolongations et ainsi décroché sa place au Mondial.

Etre la surprise de la Coupe du monde? Pourquoi pas!

Il n'empêche que cette équipe de Suisse, composée d'un "bon mélange entre jeunes joueuses et éléments expérimentés", peut nourrir l'ambition minimale de franchir la phase de groupes et même rêver plus grand. "Nous sommes très désagréables à jouer. Nous savons embêter les grandes équipes."

La Suisse participera à sa 2e phase finale d'un Mondial avec plus de certitudes que lors de la Coupe du monde 2015 où elle s'était qualifiée pour les huitièmes de finale ou que lors de l'Euro 2022, où elle avait mené la vie dure à la Suède et aux Pays-Bas en phase de groupes, sans toutefois se qualifier. Pourrait-elle être la surprise du tournoi? "Pourquoi pas! Nous avons beaucoup de bonnes joueuses, nous avons du talent, nous avons aussi de l'expérience dans les grands tournois désormais."

Pfäffikon, Jennifer Ballmer et Ludovic Perruchoud