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Breel Embolo sort de son silence

Dans un long entretien, Breel Embolo revient notamment sur la défaite face au Portugal au Qatar. [Laurent Gillieron]
Dans un long entretien, Breel Embolo revient notamment sur la défaite face au Portugal au Qatar. - [Laurent Gillieron]
Absent lors des deux premiers rassemblements de l'année de l'équipe de Suisse mais sous les feux de la rampe en raison de ses récents démêlés judiciaires, Breel Embolo (26 ans) sort de son silence. L'attaquant s'est confié notamment sur sa situation à Monaco et son ressenti sur la Coupe du monde au Qatar.

- A Monaco, vous allez retrouver Adi Hütter qui fut votre entraîneur à Mönchengadbach lors de la saison 2021/2022. Quel souvenir gardez-vous de lui?

BREEL EMBOLO: J'ai le souvenir d'un entraîneur qui a misé pleinement sur moi, qui a su me comprendre. Nous avons gardé depuis une année un contact téléphonique régulier.

- Quel bilan tirez-vous de votre 1re saison à l'AS Monaco?

BREEL EMBOLO: Les premiers pas ne furent pas évidents. J'étais passé complètement à côté de mon sujet lors du 1er match amical contre Southampton. J'ai compris tout de suite que la clé était de pouvoir lire le plus vite possible le jeu de mes coéquipiers. J'ai demandé aux analystes vidéo de me fournir des séquences sur chaque joueur de l'équipe.

J'ai pleuré après mon but face au Cameroun

Breel Embolo

- Votre dernier match avec l'équipe de Suisse fut ce funeste 8e de finale de la Coupe du monde contre le Portugal...

BREEL EMBOLO: Ce fut une immense déception. Après le match, je suis parti en vacances avec la famille de Granit Xhaka. Les 4 premiers jours, j'étais complètement vidé, sans aucun ressort. Nous avons perdu 6-1 contre le Portugal qui jouait pourtant sans Cristiano Ronaldo et sans Joao Cancelo. Je n'arrivais pas à croire que ces 2 joueurs avaient été relégués sur le banc. Nous avons raté une chance unique.

- Pourquoi?

BREEL EMBOLO: Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer ce naufrage. Plusieurs joueurs étaient vidés. Il y a eu aussi la décision de jouer à 3 derrière. Certains n'étaient pas vraiment à l'aise avec ce système. Mais nous avons commis des erreurs qui n'avaient strictement rien à voir avec le système de jeu.

- Avant le Portugal, il y a eu votre but contre le Cameroun et les retrouvailles avec la Serbie...

BREEL EMBOLO: J'ai pleuré après mon but. Mes coéquipiers m'ont alors entouré pendant près de 2 minutes. Ils ont su trouver les mots pour que je puisse assimiler vraiment ce qui s'était passé. J'étais secoué. Ce but a éveillé tant de souvenirs, a suscité bien sûr d'incroyables émotions. Après, contre la Serbie, nous avons su faire bloc derrière Granit. Il s'est passé beaucoup de choses sur le terrain. Il y avait réellement quelque chose de malsain lors de cette rencontre.

Je suis prêt à payer le prix pour mon comportement

Breel Embolo

- Sortons du terrain pour revenir sur vos démêlés avec la justice, qui ont suscité des critiques très sévères à votre encontre. Quelles leçons tirez-vous de ces épisodes, qui vous ont valu une peine de 45 jours-amende à 3000 francs?

BREEL EMBOLO: Je suis prêt à payer le prix pour mon comportement (réd: il avait proféré des menaces lors d'une sortie nocturne en mai 2018 à Bâle). Je sais que je suis un personnage public, que je représente en quelque sorte la Suisse et qu'il y a des comportements que je dois proscrire. Le football est le sport le plus populaire au monde. J'en suis l'un de ses acteurs. A moi désormais de respecter les codes.

ats/tzing

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