Cinq nuls et une défaite en six matches: le chemin vers le Mondial en Australie et Nouvelle-Zélande n'a franchement rien d'une marche triomphale. Au contraire, les largesses défensives aperçues et le manque de tranchant dans les trente derniers mètres adverses n'ont pas vraiment rassuré.
Nous savons toutes ce qu'implique un changement de coach. Il faut du temps.
"Cela ne nous inquiète pas", tempère la capitaine Lia Wälti avec son calme coutumier. "Nous savons toutes ce qu'implique un changement de coach. Il faut du temps. Inka (ndlr: Grings) a fait beaucoup d'essais. Elle a voulu voir à l'oeuvre toutes les joueuses avant le début du tournoi. Il a donc manqué des automatismes."
La cheffe d'orchestre de la Suisse ne s'en méfie pas moins des Philippines. En février lors d'un stage de préparation en Espagne, la formation asiatique, demi-finaliste de la Coupe d'Asie des nations 2022, a certes perdu sèchement 5-0 contre l'Islande, mais n'a été battue que 2-1 par l'Ecosse et 1-0 par le Pays de Galles.
Le premier match dans une compétition est toujours le plus compliqué, peu importe l'adversaire.
"Ce ne sera pas simple", avertit Wälti. "Tout le monde parle d'un match facile. Mais le premier match dans une compétition est toujours le plus compliqué, peu importe l'adversaire. C'est une équipe compacte qui encaisse peu de buts et qui sévit en contre-attaques."
Pas question donc de prendre ce match à la légère avant d'affronter la Norvège et la Nouvelle-Zélande. "A nous de nous concentrer sur notre jeu pour assumer notre rôle de favorites", explique encore la Bernoise de 30 ans, dont l'équipe possède une bonne occasion de se rassurer et de rassurer face à une formation potentiellement difficile à manoeuvrer mais qui demeure à sa portée.
Dunedin, Ludovic Perruchoud
Cliquez sur le match pour plus de détails.