Promise à un succès populaire presque inattendu avec la barre des 20'000 spectateurs qui pourrait être approchée, cette rencontre revêt une importance capitale tant pour le club que pour son nouvel entraîneur René Weiler. Elle peut marquer le début d'une belle aventure qui matérialisera en quelque sorte le retour du grand Servette après avoir traversé bien des crises lors du début de ce siècle.
Objectif clairement défini
L'objectif de la direction du club est clairement défini: une qualification pour une phase de poules de l'une des 3 compétitions européennes. L'idéal serait bien sûr de disputer la Ligue des champions. Pour y parvenir, le chemin commande d'éliminer le Racing Genk, puis les Glasgow Rangers au 3e tour préliminaire et, enfin, un dernier adversaire encore plus huppé lors du barrage.
En cas d'élimination devant le Racing Genk, le Servette FC bénéficiera d'un 1er repêchage avec un duel contre l'Olympiakos dans le cadre du tour préliminaire de l'Europa League. S'ils ne passent pas ce cap, les Grenat auront une dernière chance pour coller aux ambitions de leurs dirigeants avec un barrage en Conférence League. Contrairement à Lugano, 3e du dernier championnat mais assuré de jouer dans le pire des cas la phase de poules de la Conference League, les dauphins de Young Boys se retrouvent devant une voie bien tortueuse. Mais exaltante.
A René Weiler de relever ce défi. Le Zurichois se doit de frapper un grand coup d'entrée de jeu pour sortir de l'ombre d'Alain Geiger. Son prédécesseur laisse un souvenir lumineux avec cette qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des champions et un style de jeu qui a ravi les puristes. Celui de René Weiler tend vers une plus grande verticalité pour miser pleinement sur la puissance physique de Chris Bedia qui aura attendu plus d'une année pour s'affirmer enfin à la pointe de l'attaque.
Une absence de taille
Mardi soir, René Weiler devra toutefois composer sans Miroslav Stevanovic, suspendu. Sans son meilleur passeur, le Servette FC devra se "réinventer" en attaque pour battre le vice-champion de Belgique. "Le championnat de Belgique est plus relevé que la Super League et le Racing Genk est, depuis des années, l'un de ses meilleurs représentants", souffle René Weiler. "C'est un autre niveau", poursuit l'entraîneur pour souligner combien la tâche qui attend son équipe sera ardue.
"Le Racing Genk tire sa force d'une politique de formation remarquable, souligne le coach servettien. Et sa puissance financière est supérieure à la nôtre." Il peut, ainsi, laisser complètement sur la touche l'ancien capitaine de l'équipe de Suisse M21 Bastien Toma, recruté pourtant pour plus de 3 millions de francs à l'été 2020.
Prêté par Reims au Zulte-Waregem lors de la saison 2021/2022, Dereck Kutesa parle d'une équipe de Genk "qui s'efforce de repartir par l'arrière et qui prend beaucoup de risques" pour l'avoir affronté à 2 reprises. "Mais il y a quelque chose à jouer pour nous", lâche le demi servettien pour convaincre le public genevois que l'exploit sera possible.
L'équipe dirigée depuis juillet 2022 par Wouter Vrancker a perdu sur le fil le duel qui l'opposait à Anvers pour le titre de champion de Belgique. Joueur le plus "bankable" de l'équipe, le demi international belge Mike Tresor pourrait être relégué sur le banc mardi. Il serait sur le point de rejoindre Brentford.
ats/bao