La Suisse impatiente d'en découdre avec la Nouvelle-Zélande

L'excitation est palpable. Les sourires, l'enthousiasme, les mots: tout a témoigné cette semaine, lors des différentes rencontres avec les joueuses helvétiques, de leur volonté d'en découdre dimanche. "Oui, nous sommes très impatientes de jouer. Ce sera un énorme match pour nous devant tant de monde. Bien sûr, il est difficile de le considérer comme un match normal, parce que c'est une Coupe du monde. C'est contre le pays hôte. Beaucoup d'entre nous joueront pour la première fois devant autant de personnes. Nous sommes peut-être un peu nerveuses, mais je pense qu'il est important de se préparer au match comme on le fait d'habitude. De rester calme, d'avoir confiance en nos forces et de croire vraiment en l'équipe", explique la capitaine Lia Wälti.

Pour autant, ainsi que le rappelle Marion Rey, "la pression est positive car nous avons les cartes en main". La Suisse aborde effectivement ce rendez-vous en position de force. En tête du groupe A, elle se qualifiera en cas de succès ou de nul et pourrait même continuer sa route en cas de défaite, sous certaines conditions. Les joueuses d'Inka Grings ne rentreront toutefois pas sur la pelouse du stade fermé de Dunedin pour jouer le match nul. "Nous ne voulons qu'une chose et c'est la victoire", confirme Wälti.

L'ambition et la volonté sont présentes, le discours se veut serein après les deux premiers matches de bonne facture disputés par l'équipe de Suisse. "Vu que rien n'est joué, elles viendront avec beaucoup d'envie devant leur public pour pouvoir nous battre", annonce Laura Felber. "Mais nous avons la confiance des deux rencontres que nous avons jouées." Sandrine Mauron se montre également positive. "Ce n'est que de la réjouissance avant ce match. Nous tenons notre destin dans nos mains. A nous de faire une belle rencontre."

Il faudra être prêtes, trouver les bonnes solutions, mais aussi nous concentrer sur notre jeu"

Si les paroles sont enthousiastes et conquérantes, la menace adverse n'est pas prise à la légère pour autant. "Nous nous attendons à ce que l'adversaire essaie de nous prendre de vitesse. Jouer de manière vraiment agressive, peut-être aussi vouloir décider rapidement du match. Et là, il faudra être prêtes, trouver les bonnes solutions, mais aussi nous concentrer sur notre jeu", analyse Grings. La sélectionneuse a forcément en tête le match d'ouverture où les Néo-Zélandaises ont asphyxié la Norvège en amenant de la verticalité dans le jeu mais également beaucoup d'impact physique.

Outre l'adversaire, les Suissesses devront aussi corriger le tir en phase offensive. Une seule frappe cadrée contre la Norvège, plusieurs belles opportunités galvaudées: la Suisse peine à trouver le mordant et la justesse nécessaires pour conclure ses actions. Grings, ancienne buteuse star de l'Allemagne, le sait. "Nous étions un peu énervées parce que nous avons eu des occasions de grande valeur, notamment contre la Norvège. Nous savons que nous devrons mieux les exploiter dimanche". Hormis cette ombre au tableau, tous les voyants sont au vert pour une équipe de Suisse qui semble tout à fait capable de s'assurer une place en huitièmes de finale, son objectif annoncé.

Dunedin, Ludovic Perruchoud