PEUR. Le scénario tant craint a failli se produire dans le magnifique stade couvert de Dunedin, plein à craquer. Tantôt malmenées par le pressing et le rythme imprimé par la Nouvelle-Zélande, tantôt maladroites en phase offensive, les Suissesses ont joué à se faire peur, comme souvent. C'est dans la souffrance et la douleur jusqu'à la dernière seconde qu'elles ont gagné le droit de poursuivre leur aventure aux antipodes. Et elles ont le mérite de l'avoir fait sans concéder le moindre but. Une véritable performance.
ATTENTE. La Suisse a pris le risque d'attendre les joueuses de Jitka Klimkova en première mi-temps. Ce bloc bas a vacillé durant de longues minutes dans une période initiale où les Helvètes ont souffert tant et plus sans toutefois rompre. Il s'en est notamment fallu d'un rien à la 24e minute où la magnifique frappe lobée de Jacqui Hand est venue heurter les montants de Gaëlle Thalmann. Fort heureusement, les Helvètes sont revenues des vestiaires avec d'autres intentions et ont enfin pu sortir la tête de l'eau.
MALADRESSE. Les Suissesses ont à nouveau manqué de précision et de tranchant dans les trente derniers mètres adverses. Mauvais choix, passes imprécises ou à contre-temps, manque de prise de risque au moment de frapper: la liste de ce qu'il a manqué aux Suissesses pour se montrer dangereuses et inscrire ce but qui aurait tant fait de bien est longue. C'est assurément un élément qu'elles devront corriger en huitièmes de finale.
150e. Ana-Maria Crnogrocevic a fêté sa 150e sélection sous le maillot national. L'attaquante du FC Barcelone n'a pas franchement brillé en phase offensive. La Bernoise de 32 ans a manqué de justesse dans ses choix lors de plusieurs bonnes opportunités de contre-attaque. Après une première rencontre correcte et un bon match face à la Norvège, Crnogrocevic ne s'est pas vraiment montré dangereuse. Elle a par contre participé activement à la défense et gagné quelques duels importants qui lui ont valu d'être élue joueuse du match.
AMBIANCE. Le stade fermé de Dunedin a, comme prévu, fait le plein. Quelque 25'947 spectateurs étaient présents dans l'écrin néo-zélandais pour encourager leur équipe nationale. Ils ont pleinement joué leur rôle de 12e femme dans ce match, rugissant à chaque offensive de leurs héroïnes et à chaque geste défensif réussi. De quoi faire résonner la cathédrale de Dunedin et d'accentuer encore la pression sur les Suissesses.
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Dunedin, Ludovic Perruchoud
La Norvège fait le travail
Dans l'autre match, la Norvège a fait le travail. Elle a facilement pris la mesure 6-0 des Philippines pour s'emparer de la deuxième place du groupe, synonyme de huitièmes de finale devant la Nouvelle-Zélande grâce à une meilleure différence de but. Sophie Roman Haug a particulièrement brillé en réussissant un triplé.
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