La Suisse a souffert, beaucoup souffert, face à la Nouvelle-Zélande dans une rencontre où tout aurait pu basculer, où, à défaut d'avoir fait tout juste, elle a témoigné d'une formidable solidarité pour tenir le match nul contre vents et marées, dans une cathédrale de Dunedin entièrement acquise à la cause des Néo-Zélandaises. La sélection d'Inka Grings, désormais libérée du poids et de la pression de l'objectif à atteindre, peut rêver plus grand.
Présent à Tahuna Park, le président de l'ASF Dominique Blanc est revenu sur ce duel au suspense insoutenable. "Nous avons mis du temps à nous endormir", sourit le Vaudois. "Il y avait encore beaucoup d'émotions au moment où nous nous sommes couchés. Le match en était plein d'ailleurs." Et le président n'a probablement pas fini d'en vivre. Car l'équipe de Suisse aura une carte à jouer si elle demeure aussi disciplinée - elle n'a toujours pas concédé le moindre but - et parvient à trouver plus de justesse en phase offensive.
"Je crois qu'il faut écouter nos joueuses, notre coach et tout l'entourage de l'équipe. Tout le monde veut aller plus loin et je les soutiens évidemment pleinement dans cette ambition", annonce Dominique Blanc. "Nous savons que sur un match, tout peut se passer, tout peut arriver, y compris le meilleur."
Nous nous rendons bien compte que chaque match ici est un défi.
L'appétit vient en mangeant, dit-on, et cette équipe aussi talentueuse que soudée, au caractère bien trempé également, espère bien créer la surprise en huitièmes de finale. Dans tous les cas, le président ne boude pas sa joie. "Je vis d'abord cette Coupe du monde avec beaucoup de plaisir. La qualification pour cet événement n'a pas été simple. Nous nous rendons bien compte que chaque match ici est un défi. La Suisse a fait trois matches solides et elle s'est qualifiée pour notre plus grand plaisir et celui des fans en Suisse, où il y a beaucoup d'intérêt."
Une donnée d'importance avec la perspective de l'Euro 2025 en Suisse. "C'est important de faire la meilleure compétition possible. Il y a énormément d'engouement et, nous le voyons, nos joueuses ont envie de se dépasser. C'est bon pour le développement du foot féminin et pour le foot en général dans notre pays." En d'autres termes, le bilan après la phase de poules est positif et la suite du tournoi ne pourra avoir qu'un impact positif, voire très positif en cas d'exploit face à une nation du calibre de l'Espagne.
Dunedin, Ludovic Perruchoud
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